Région du Centre-Nord

Accompagnée des autorités des services des forces de sécurité de la région et de la commune de Kaya, le gouverneur Nandy Somé/Diallo, a tout d’abord dépeint la situation sécuritaire de la région marquée par une fréquence des attaques à mains-armées, des cambriolages et des vols. « Cette situation connue sur l’étendue du territoire burkinabè s’est aggravée par l’avènement de nouveaux phénomènes ; le terrorisme et les incendies enregistrés dans certaines localités du pays », a-t-elle relevé. Et pour faire face à toute éventualité, elle a lancé un appel aux uns et aux autres à la vigilance et à la franche collaboration avec les forces de sécurité afin de barrer la route à cette atrocité. Cette vigilance devrait être de mise dans les lieux de culte, les marchés, les gares et autres lieux de rassemblement et de réjouissance par le développement d’initiatives endogènes de sécurité. Pour elle, rien ne doit être négligé pour garantir la sécurité des personnes et des biens. « Ne vous substituez pas aux forces de sécurité », a-t-elle averti ; tout en insistant sur la collaboration à travers le renseignement qui facilitera le travail des forces de sécurité compétentes. Pour ce faire, les numéros de téléphone d’appel gratuit et anonyme tels le 16, le 17, le 10 10 et le 80 00 11 45 ont été communiqués pour la dénonciation de tout cas suspect. Les participants ont reçu la mission de partager au maximum ces numéros dans leurs milieux respectifs pour un changement de comportement face à l’insécurité grandissante. Des échanges qui s’en ont suivi, des questions relatives au « Koglwéogo », association d’auto-défense non reconnue, aux limites des forces de sécurité et de la justice, ont été soulevées. Parlant des associations d’auto-défense dénommées « Koglwéogo », les autorités sécuritaires ont déploré la faible collaboration avec les forces de sécurité. En attendant que des concertations au haut niveau aboutissent à un recadrage des prérogatives de ces associations, le gouverneur appelle les structures déjà constituées dans la région au respect de la loi et de la règlementation en matière des droits humains. La méconnaissance du fonctionnement de la chaîne judiciaire et l’insuffisance de collaboration des populations nourriraient, selon les autorités, le sentiment d’une négligence ou d’une incapacité des forces de sécurité et de la justice dans un contexte d’insécurité grandissante. C’est pourquoi, Nandy Somé/Diallo a appelé les populations à franchement collaborer et à surtout faire confiance à la justice seule condition pour relever le défi de la sécurité des personnes et des biens dans les contrées de la région et partant de notre pays.

AIB