Région du Centre-Nord

Le premier réseau composé de quatre présumés malfrats répartis en deux binômes, opérait pendant les heures tardives et les jours de marchés à l’aide d’un pistolet automatique et de munitions de calibre 7.65 mm, de trois blousons, des cagoules et des talismans (amulettes), a expliqué le chef de service régional de la police judiciaire (SRPJ) du Centre-Nord, le commissaire de police, Hamado Tassembédo.

«S’agissant de leur mode opératoire, cette bande procède par embuscade avec guet. Elle agit tantôt en binôme, tantôt en trio, à bord d’engins motorisés de grosse cylindrée. Les cibles privilégiées sont les usagers de la route et les boutiquiers des marchés », a-t-il précisé.

Selon M. Tassembédo, dix-sept victimes ont été formellement identifiées et le butin saisi entre les mains des présumés bandits  et de leurs complices au nombre de 3, est composé de six motos, de dix-huit téléphones portables, des numéraires d’un montant de 820 000 F CFA, de trois billets saoudiens, de cinq  trousseaux de clés de motos, de seize puces téléphoniques et divers objets.

Un vieillard de 80 ans, membre d’une bande

 Le second réseau est une bande de présumés délinquants de trafic d’armes à feu, détention et port d’arme prohibée, vente illégale d’arme à feu et de munitions civiles.

Cette bande composée en tout de huit personnes,  opérait à l’aide d’un arsenal composé de trois pistolets de fabrication artisanale, d’un fusil de chasse calibre 12 mm et de 155 munitions de calibre 12 mm.

Selon le conférencier, un des présumés délinquants, trafiquant de piles et de marchandises diverses, se rend dans un pays voisin pour se procurer des pistolets de fabrications artisanales en raison de 15 000 F CFA.

«De retour à Gourcy, dans la province du Zondoma, sa ville natale, il se charge de trouver des acquéreurs dans la ville de Yako. Il les revend à 25 000 F CFA l’unité », a précisé le chef du SRPJ de Kaya.

Un des membres de cette bande, âgé de 80 ans, est commerçant de munitions. « Titulaire d’une autorisation d’achat, de détention et de transfert de munitions d’armes à feu civiles datant du 23 mars 2002 dont le délai est expiré, il continue d’exercer illégalement cette activité », a-t-il relevé.

Les enquêtes menées ont permis de saisir une motocyclette de marque Sanili et la somme de 450 000 F CFA.

« A ce stade de nos investigations, nous restons convaincus que ces malfrats (NDLR : 2 bandes) sont loin d’avoir vidé leurs sacs », a relevé Hamado Tassembédo.

D’où un appel à toutes les personnes qui auraient été victimes de vol à main armée sur les différents axes et marchés, de se signaler aux services de sécurité pour la suite de l’enquête.

 En attendant, ces présumés malfaiteurs seront présentés au procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Kaya dans les jours à venir afin de répondre des faits à eux reprochés.

Agence d’information du Burkina