Région du Centre-Nord

C’est avec une pensée pieuse à l’endroit de victimes de l’attentat du 15 janvier 2016 à Ouagadougou suivi d’une vérification du quorum que les travaux de la première session ordinaire de l’année de la Délégation spéciale régionale du Centre-Nord a débuté, le lundi 1er février 2016 à Kaya, chef-lieu de la région. Le Code général des collectivités territoriales en son article 171 fait obligation au président de la délégation spéciale de rendre compte de sa gestion le premier trimestre de chaque année. Ainsi, la situation de la région sur les matières transférées, les activités et le fonctionnement des différents services du Conseil régional ; l’état d’exécution des délibérations et la situation financière de l’institution ont fait l’objet d’exposé de Nandy Somé/Diallo devant les membres de la délégation spéciale régionale. Des dix domaines de compétences dévolues à la collectivité région, la délégation spéciale régionale déplore la non-effectivité du transfert des ressources et de compétences qui se fait toujours attendre. Néanmoins, selon la présidente, la région s’est appropriée, de façon traditionnelle, un certain nombre de compétences dans la mesure des possibilités de son budget et de l’apport des projets et programmes et mène de ce fait des activités en rapport avec ces compétences. Les services de l’administration de la région ont fonctionné comme il se doit selon la présidente de l’institution. C’est ainsi, que l’ensemble des 17 délibérations prises par l’organe délibérant courant l’année 2015 ont été exécutées avec des taux de réalisations globalement satisfaisants. On retient entre autres la réalisation de huit salles de classes équipées en soutien à la mise en œuvre du continuum, la réalisation d’une cuisine externe au profit des accompagnants des services de la maternité et de la pédiatrie du Centre hospitalier régional de Kaya, la construction de deux complexes centres multimédias comprenant une cafeteria, une salle informatique, une salle de formation et un appatam dans les communes de Boulsa et de Kongoussi. Dans le domaine de l’environnement, la mise en œuvre du plan d’urgence autour du lac Dem s’est poursuivie normalement. Aussi, la forêt régionale de Taonsgo a fait l’objet d’aménagement avec une mise en terre de 50 000 plants. Le Projet de promotion de l’agro écologie et l’acquisition de matériel agricole a également été mise en œuvre grâce au soutien du projet Consolidation pour la Gouvernance Environnemental Local (COGEL). En perspectives, la délégation spéciale régionale entend appuyer l’organisation de la semaine nationale de la culture, reprendre la compétition de course cycliste dénommée « la pédale du Centre-Nord », et soutenir l’alimentation des détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Kaya. La principale difficulté entravant la bonne marche de la délégation spéciale demeure, selon sa présidente, Nandy Somé/Diallo, la faiblesse des ressources financières propres doublée de la non effectivité du transfert des ressources et des compétences des matières transférées. Le budget primitif gestion 2015 a été équilibré en recettes et en dépenses en sa section de fonctionnement à la somme de soixante-quatorze millions six cent-cinquante-sept mille sept-cent-quatre-vingt-dix-neuf (74 657 799) F CFA. En sa section d’investissements, il a été adopté à la somme deux cent quarante un millions cent soixante-seize mille sept cent vingt-huit (241 176 728) FCFA. Le relevé des comptes Trésor fait mention d’un crédit de 414 012 571 FCFA au 31 décembre 2015. Cette première session de l’année a été l’occasion pour les membres de la délégation spéciale régionale de présenter leurs vœux les meilleurs à la présidente. Paix joie, prospérité ont été les maîtres-mots échangés de part et d’autre. Félicitant l’ensemble des acteurs dont le précieux concours a permis d’engranger des résultats appréciables, Nandy Somé/Diallo a sollicité plus engagement et plus participation de tous, pour dit-elle « qu’au cours de l’année 2016, l’organe transitoire que je dirige puisse faire un bilan acceptable et léguer une collectivité viable, sans dette, au profit du processus de décentralisation au Burkina Faso. »

AIB