Vote des Burkinabè de l’étranger : Installation et formation des démembrements de la CENI annoncées pour juillet 2014
Le président de la CENI, Me Barthelémy Kéré, a rencontré les acteurs du processus électoral pour, dit-il, mettre à leur disposition « toutes les informations utiles », à même de leur « permettre de mieux apprécier les enjeux des missions » à conduire pour la participation de la diaspora burkinabè à l’élection présidentielle de 2015. C’était le lundi 16 juin 2014, à Ouagadougou.
Les partis politiques dont le CDP, l’UPC, l’ADF/RDA, l’URD/MS, le PDS/Metba, l’UPR, le MPP, ont été représentés. Au rang des organisations de la société civile (OSC), on pouvait compter le MBJUS, le GERDDES, l’AGIR, l’AEEMB, l’ANID. En tout cas, une bonne représentativité des acteurs des processus électoraux dans notre pays.
A eux, réunis dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, le président de la CENI a présenté le chronogramme indicatif dont la mise en œuvre devra permettre à nos compatriotes vivant à l’étranger, de prendre part à l’élection présidentielle de 2015. Pour ce faire, la CENI effectuera des missions à l’étranger durant le mois de juillet. Des missions qui seront composées « d’un commissaire ou d’un cadre de l’administration de la CENI ». Et elles partiront de Ouagadougou pour les 32 ambassades et les 9 consulats généraux du Burkina Faso à l’étranger. En deux jours, chacune des missions devra assurer une communication sur la participation de la diaspora au scrutin et procéder à l’installation des démembrements de la CENI. Deux jours, c’est insuffisant pour faire un travail sérieux, estiment certains des participants à la rencontre du jour. A écouter le président de la CENI, ce délai a été arrêté en tenant compte des ressources financières dont son institution dispose. Du reste, a-t-il laissé entendre, « on ne se fait pas de souci quant au délai de deux jours ».
D’autres inquiétudes tenant entre autres à la non-prise en compte des consulats honoraires dans le cadre de ces missions de juillet prochain, aux lieux de fixation des bureaux de vote, à la représentativité des OSC, au temps restant pour sensibiliser les compatriotes dans certaines contrées du monde. Des représentants d’OSC présents à la rencontre du jour, ont prévenu n’être pas garants des OSC qui viendraient à s’associer à l’œuvre de la CENI à l’étranger. Et la raison, selon eux, c’est que les OSC burkinabè n’agissent qu’au niveau interne, sans représentations hors du pays.
S’agissant de la non-prise en compte des consulats honoraires, le président de la CENI dit devoir agir conformément aux termes de l’article 17 du code électoral qui ne retient que les ambassades et consulats généraux comme lieux d’immatriculation des burkinabè de l’étranger. Il a, au passage, rappelé les velléités – émises aussi bien par la classe politique que par la CENI - de modification du code électoral ; ce qui, jusque-là, n’a pas prospéré. Il s’agit d’une situation qu’a tenu à déplorer le représentant du Chef de file de l’opposition politique, Marie Alphonse Ouédraogo.
Quant aux lieux de fixation des bureaux de vote, le président Kéré a annoncé que leur identification interviendra après l’enrôlement biométrique, pour tenir compte des zones de concentration de nos compatriotes. Et pour lui, les 17 mois restants constituent un intervalle de temps suffisant pour les acteurs politiques de mobiliser leurs partisans.
En attendant de les voir à l’œuvre, le président de la CENI leur a demandé de bien vouloir mettre à la disposition de son institution, les adresses de leurs délégués ; ce qui pourrait faciliter le travail sur le terrain. Mais avant, Barthelémy Kéré a émis le vœu ardent de voir les acteurs politiques s’engager davantage dans la sensibilisation de leurs partisans pour l’enrôlement biométrique à l’interne, dans les communes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso du 17 au 30 juin 2014, ainsi que dans 47 autres communes où l’opération a été prolongée pour la même période.
Lefaso.net
A découvrir aussi
- Marche contre le sénat et la modification de l'article 37 : Kaya n'a pas été en reste
- Le Mogho Naaba au Front républicain : « La politique doit être un vecteur de cohésion et de construction »
- BURKINA -Finances publiques : Les salaires de novembre seront servis
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 321 autres membres