TRAVAIL DES ENFANTS DANS LES SITES D’ORPAILLAGE : « Le phénomène est réel », selon Loukoumana Zono, DRTSS du Centre-Nord
Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants, la Direction régionale du travail et de la sécurité sociale (DRTSS) du Centre-Nord, en collaboration avec des agents de sécurité, a effectué huit (8) missions de contrôle conjointes sur quatorze sites d’orpaillage. L’objectif visé à travers ces sorties est de prévenir et de lutter contre les pires formes de travail des enfants dans les sites d’or.
Selon les statistiques, la région du Centre-Nord compte près de 197 sites artisanaux d’orpaillage. Parmi les personnes qui y travaillent, il y a des mineurs. Et pour toucher du doigt la réalité du phénomène et sensibiliser les employeurs de ces enfants dans les sites d’or, la direction régionale du travail et de la sécurité sociale du Centre-Nord a effectué, en partenariat avec des agents de sécurité, huit (8) sorties conjointes dans le cadre de la lutte contre les pires formes de travail des enfants, du 25 septembre au 16 novembre 2013. Ces sorties ont été effectuées sur 14 sites artisanaux d’orpaillage, à travers les trois provinces que compte la région du Centre-Nord. Selon Loukoumana Zono, directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Centre-Nord, les missions effectuées ont permis de constater qu’il y a des enfants dans les sites d’orpaillage, certains ayant même abandonné l’école pour se retrouver dans ces sites.
Ces sorties ont été mises à profit pour sensibiliser les orpailleurs aux pires formes de travail des enfants dans les sites d’or. « Nous sensibilisons les orpailleurs et tous ceux qui sont autour de l’orpaillage pour qu’ils comprennent les méfaits de l’utilisation de la main-d’œuvre infantile. Nous profitons également, de l’occasion pour détecter les utilisateurs de la main-d’œuvre infantile ou les employeurs des enfants. Lorsque nous arrivons à les identifier, nous faisons des mises en demeure, en les sommant de libérer les enfants, parce qu’ils ne sont pas en âge de travailler et surtout, qu’ils sont dans une situation de pire forme de travail », a indiqué Loukoumana Zono. Pour lui, l’environnement de l’orpaillage est difficile même pour les adultes, a fortiori pour les enfants. C’est pourquoi, il invite l’ensemble des populations en général et en particulier, les orpailleurs à respecter la loi, afin d’éviter que les enfants ne soient victimes de pires formes de travail.
Pour rappel, selon les données de l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 215 millions d’enfants sont victimes de pires formes de travail, à travers le monde. Et le Burkina Faso n’échappe pas au phénomène des pires formes de travail des enfants.
Source: www.sidwaya.bf
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