Civisme fiscal au Burkina Faso : le Ministère en charge des droits humains sensibilise les acteurs économiques
Le Ministère des droits humains et de la promotion civique organise, les 18 et 19 août 2014 à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, un atelier-pilote de formation des acteurs économiques sur le civisme fiscal.
Le secteur privé constitue un acteur incontournable du développement économique du Burkina Faso. Cependant, l’activité économique connait de nombreuses difficultés tant pour les acteurs économiques que pour l’Etat et les consommateurs. Dans cette optique, le Ministère des droits humains et de la promotion civique, en collaboration avec le Ministère de l’économie et des finances, organise les 18 et 19 août 2014, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, un atelier pilote de formation des acteurs économiques sur le civisme fiscal. Cet atelier vise à sensibiliser les acteurs sur la nécessité de respecter les règles régissant les activités commerciales. En effet, il s’agira de cultiver chez eux, le devoir citoyen pour une meilleure participation au développement économique du pays. Il va également permettre de les sensibiliser sur les conséquences du non-respect des règles commerciales et de les inciter à payer les taxes. Ainsi, 60 participants à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, vont se pencher sur le thème « Le rôle des acteurs économiques dans la promotion du civisme fiscal».
Le secrétaire général du Ministère des droits humains et de la promotion civique, représentant la ministre, Amadou Consigui, a fait savoir que son département a été investi de la mission d’informer, de former et de sensibiliser toutes les couches sociales et professionnelles du pays en matière d’éducation au civisme et à la citoyenneté en vue de favoriser l’enracinement d’une culture de respect des droits et devoirs. Selon lui, l’indiscipline fiscale s’explique, par la crise de civisme que traverse le Burkina Faso et qui n’épargne aucun domaine. « Véritable obstacle au développement, l’incivisme économique ou le non-respect de la réglementation régissant les activités économiques se manifeste à travers la contrefaçon des produits, les fraudes fiscales et douanières, la vente de produits périmés ou de fabrication douteuse, les augmentations irrégulières des prix des produits », a-t-il énuméré.
M. Consigui a ajouté que la promotion du civisme économique au niveau des acteurs économiques de premier rang est plus que nécessaire. Pour lui, le présent atelier permettra de contribuer à l’assainissement de l‘environnement économique et à la création de conditions idoines d’exercices de l’activité économique. Il a dit attendre des participants un nouvel engagement au terme des échanges. « Nous attendons à l’issue de cet atelier, que vous soyez plus aptes à cultiver davantage une citoyenneté responsable au développement économique du pays. Nous osons espérer que l’évaluation de ces ateliers-pilotes de trois mois donnera des résultats satisfaisants », a-t-il souhaité.
En tant que maillon essentiel de la vie économique du pays, le concours de ces acteurs du privé est indispensable au rayonnement de l’économie burkinabè, foi du SG du Ministère en charge des droits humains. Il a, par ailleurs, remercié tous les partenaires techniques notamment le Danemark ainsi que toutes les autres structures publiques et privées qui accordent une importance à la promotion du civisme fiscal au Burkina Faso.
En rappel, le civisme fiscal est le respect de la réglementation à l’exercice de l’activité économique. Le civisme fiscal doit donc se traduire, à la déclaration mais aussi au payement de l’impôt dans les règles qui régissent l‘activité économique et sociale. Il consiste au respect des obligations fiscales par les contribuables. Les contribuables ont en effet, des obligations déclaratives et des obligations de payement. Au niveau des obligations déclaratives, ils doivent donc souscrire des déclarations périodiques, mensuelles ou trimestrielles. Il y a également des obligations de facturation de la TVA notamment, et des obligations de tenues de comptabilité ainsi que des obligations de paiement des impôts déclarés.
Sidwaya
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