Région du Centre-Nord

Région du Centre-Nord

Temps pascal : Cendres et carême : Quels sens pour les catholiques?

11011201_945966652079999_2104628200225366689_n.jpgLe mercredi des Cendres débute le Carême, période de quarante jours qui se termine par la Passion et la Résurrection célébrée à Pâques. Ce jour est marqué par une célébration au cours de laquelle le prêtre trace une croix sur chaque fidèle en lui disant : "Convertis-toi et crois à l’Évangile". Cette année, nous entrons en Carême le 18 février 2015.

Définition du mot "carême"

Le Carême est un temps propice à la prière et au recueillement. C'est un temps de conversion au cours duquel le jeûne et le partage nous aident à nous tourner vers Dieu et à nous ouvrir aux autres. Publié en février 2015

L'étymologie du mot "Carême" nous dit qu'il s'agit d'une altération populaire de l'expression latine quadragesima dies, le "quarantième jour" avant Pâques. Le Carême est un temps pour se préparer à la fête de Pâques. Le Carême commence le mercredi des Cendres pour prendre fin dans la nuit de Pâques.

Les quarante jours du Carême nous rappellent non seulement les quarante années de traversée du désert par les Hébreux, mais aussi les quarante jours passés au désert par Jésus. Si nous comptons les jours du mercredi des Cendres à la nuit de Pâques, nous avons plus de quarante jours !

Simplement parce que les dimanches, même s'ils sont dits "dimanches de Carême", ne comptent pas dans le décompte des jours du temps du Carême. Même dans ce temps qui nous prépare à la fête de Pâques, nous fêtons chaque dimanche la résurrection du Christ.

Pourquoi le prêtre dépose-t-il des cendres sur le front des fidèles le mercredi des cendres ? 

Le mercredi des Cendres marque l'entrée officielle en Carême et dans le cycle pascal. Il peut tomber n'importe quel mercredi entre le 4 février et le 10 mars, en fonction de la date de Pâques. Les cendres qui proviennent des rameaux de l'année précédente, brûlés pour l'occasion, sont déposées sur le front des fidèles. Cette coutume de se couvrir la tête de cendres -et à l'origine de se revêtir aussi d'un sac- est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu (Jonas 3.5-9 : Jérémie 6.26 ; 25- 34 ; Matthieu 1 1,21).

Aux commencements du christianisme

Ce rite des cendres n'était pas directement associé au début du Carême. Vers l'an 300, il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d'excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics de la communauté. Ces personnes s'étaient rendues coupables de péchés ou de scandales "majeurs" : apostasie, hérésie, meurtre et adultère (considérés comme des péchés "capitaux").

Au VIIe siècle environ

Cette coutume donna lieu, dans certaines églises, à un rite public du mercredi des Cendres. Les pécheurs confessaient d'abord leurs péchés en privé. Puis ils étaient présentés à l'évêque et mis publiquement au rang des pénitents, ils devaient se préparer pour recevoir l'absolution donnée le Jeudi saint. Après une imposition des mains et des cendres, ils étaient renvoyés de la communauté comme Adam et Eve l'avaient été du paradis. Bien sûr, on leur rappelait que la mort est la conséquence du péché : "Oui, tu es poussière et à cette poussière tu retourneras" (Genèse 3,19).

Les pénitents vivaient en marge de leur famille et du reste de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du Carême (d'où l'expression de "quarantaine"). Le "sac" qu'ils avaient revêtu et la cendre dont ils étaient couverts permettaient de les reconnaître lors des assemblées ou, le plus souvent, aux portes de l'église où ils étaient relégués. Cette pratique pénitentielle impliquait généralement de s'abstenir de viande, d'alcool, de bain. Il était également interdit de se faire couper les cheveux, de se raser, d'avoir des relations sexuelles et de gérer ses affaires. Selon les diocèses, il arrivait que certaines pénitences durent plusieurs années, voire toute la vie.

Au cours du Moyen Âge

C'est la dimension personnelle du péché, plutôt que son caractère public, qui fut objet d'insistance. Par conséquent, les traditions associées au mercredi des Cendres furent appliquées à tous les adultes de la paroisse, mais sous une forme mitigée. Au XIe siècle, les pratiques en usage étaient fort semblables à celles que nous connaissons aujourd'hui. Depuis quelques années, il existe une alternative à la formule traditionnelle pour l'imposition des cendres. Elle met en valeur un aspect beaucoup plus positif du Carême : "Convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (Mc 1,15).
 
Dans les églises de Bretagne insulaire et d'Irlande, une nouvelle modalité pénitentielle se développa, entre le VIe et le VIIIe siècle, sous l'influence des moines celtes. Il s'agissait d'une forme de pénitence personnelle et privée pour des péchés moins graves que ceux évoqués ci-dessus. Cette pratique, plus que le rite du mercredi des Cendres, allait contribuer à faire évoluer les modalités du sacrement de la réconciliation.

Trois sortes de traditions ont donné au Carême son caractère spécifique :

1. celles qui favorisent un climat d'austérité ;
2. les pratiques pénitentielles, surtout en matière de jeûne et d'abstinence
3. les dévotions centrées sur la souffrance de Jésus.

Au cours de ces vingt dernières années, ces traditions ont été associées à des pratiques nouvelles, mettant l'accent sur une dimension plus positive du Carême.

Bon Carême !

 

Source:  www.croire.com



17/02/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Actualités locales pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 321 autres membres