Région du Centre-Nord

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Révision de l'article 37 : Le Comité de Soutien au Référendum (CSR) créé

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En plus des partis politiques de la majorité, le référendum a trouvé des défenseurs au niveau de la société civile, au Burkina. En effet, 17 organisations et associations ont créé un Comité de soutien au Référendum (CSR) qui compte sensibiliser les citoyens sur la légalité et la légitimité d’un référendum sur la question de l’article 37 de la Constitution.

Pour les fondateurs du CSR,  présenté à la presse ce 24 octobre à Ouagadougou et composé d’une vingtaine d’associations et d’ONG, la preuve de la légalité et de la légitimité du référendum « ne sont plus à démontrer ».

 Selon son coordonateur, Salia Issoufou, cette consultation électorale est inscrite dans la constitution et elle s’impose après l’échec du dialogue politique.

Mais les animateurs du CSR semblent surtout en vouloir à leurs opposés qui sont contre le référendum.

Au lendemain du Conseil extraordinaire des ministres qui a décidé de soumettre le projet de loi au référendum, une dizaine d’organisations de la société civile ont en effet appelé à la désobéissance civile pour contrer ce qu’elles ont appelé « un Coup d’Etat constitutionnel ».

« Un groupe ne peut pas se prévaloir d’être le porte-parole de la société civile»

D’abord, le CSR leur a reproché d’avoir fait leur appel au nom de la société civile. « Un groupe (d’organisations, ndlr) ne peut pas se prévaloir d’être le porte-parole de la société civile», explique Salia Issoufou.

Ensuite, ils désapprouvent les méthodes utilisées par leurs « collègues » de la société civile. Les animateurs du CSR disent en effet « se démarquer » et « s’opposer » « à cette démarche qui tend  à braquer les uns contre les autres ».

« Si c’est soi-disant mandants de la société civile, s’ils sont sûrs qu’ils ne mènent pas leur combat dans le cadre d’un agenda politique caché dont la finalité est de permettre à ces derniers de réaliser leurs ambitions personnelles et inavouées, alors qu’ils fassent violence sur eux-mêmes et accepter accompagner le processus référendaire afin de faire triompher démocratiquement leur position à travers les urnes », défie Salia Issoufou.

Mais le CSR se défend de vouloir ou de faire le nid de l’affrontement avec ceux dont il dénonce le comportement. « Rassurez-vous, il n’y aura pas de confrontation », assure le coordonnateur du comité. Ce dernier procèdera, foi de ses animateurs, à des actions de sensibilisation sur le terrain à l’endroit des citoyens pour les convaincre du bien-fondé du référendum.

Même si la plupart des membres du bureau militent dans des partis politiques, notamment celui du pouvoir, Salia Issoufou assure que le CRS n’est pas inféodé à un parti politique et que ses sources de financement proviennent de l’association dont il est lui-même le président.

Burkina24

Les membres du comité :

Fondation Blaise Compaoré pour la Paix, Coordination provinciale des Associations du Kadiogo (CPAK), Réseau des organisations de jeunesse pour le développement (ROJD), Partenariat pour le pain et la démocratie en Afrique de l’Ouest (PPDA/ONG), Coalition des Associations œuvrant dans le domaine de la santé et de l’éducation (CASE), Mouvement des jeunes pour la paix au Faso (MJPF),  Association des jeunes du secteur informel, Association des jeunes filles du Kadiogo, Association des chefs coutumiers Manegnaam, Association démocratie et citoyenneté pour le développement (DECID), Association Nouveau Regard, Association Marche de solidarité contre la faim des enfants à l’école, Association des jeunes pour le développement du Département de Léo, Réseau Consolance famille Burkina, Assocition Lanon-Gnynon pour le bien-être humain,  Mouvement patriotique burkinabè (MPB),  les jeunes de la FEDAP/BC.



24/10/2014
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