« Le droit d'Israël à la sécurité est total, mais il ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils ». Des propos signés Laurent Fabius, dans un communiqué publié au lendemain d'une nouvelle frappe israélienne sur une école de l'ONU dans la bande de Gaza.
« Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ? », poursuit Laurent Fabius, selon qui le Hamas palestinien porte, lui aussi, une « responsabilité écrasante. »
Au même moment, le président François Hollande employait pour la première fois le mot « massacre » pour décrire la situation dans la bande de Gaza. C'était en Belgique, à l'occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. « Vingt-six jours de conflit, nous devons agir », a lancé le président français.
Le tir israélien, qui a fait au moins 10 morts ce dimanche dans une école du sud de la bande de Gaza, a donc fait monter l'indignation internationale d'un cran. Après les condamnations très fermes du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et du département d'Etat américain, les dirigeants français haussent le ton. Eux qui ont été critiqués à gauche comme à droite pour leurs déclarations jugées trop favorables à Israël dans les premiers jours du conflit.
RFI