Région du Centre-Nord

«Chaque minute, un homme meurt dans le monde suite à une mauvaise utilisation des armes légères et de petit calibre.» c’est l’amer constat qui a conduit chacun des pays membres de la CEDEAO à créer une commission nation de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre afin de relever le défis de la sécurité des hommes. En animant cette conférence à l’intention des forces de sécurité et défense ainsi que des populations civiles, la CNLPAL s’est fixée pour entre autres objectifs de se faire connaître du public, de connaitre les dangers liés à la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre et de requérir l’adhésion des uns et des autres à la lutte engagée depuis 1999 au Burkina Faso.

En Trois communications suivies d’échanges, les conférenciers se sont attardés sur la situation de la prolifération des armes légères dans le monde et au Burkina Faso, leurs origines et conséquences, la règlementation en la matière en vigueur dans notre pays, les difficultés majeures dans la lutte ainsi que les perspectives de la commission.

Si l’implosion des armes légères tirent leurs origines au Burkina Faso depuis la période révolutionnaire de 1983, elle a été accentuée les crises militaires et la crise ivoirienne. La fabrication artisanale des armes dont le contrôle pose problème, selon les conférenciers, contribuent également à la montée de la criminalité. Cette prolifération et la circulation illicite des armes légères a pour conséquence principale la récurrence des violences entrainant les crises sociales et le grand banditisme. Malgré la volonté politique affichée des autorités burkinabè, des difficultés entravent la lutte. Entre autres, les conférenciers de relever les mutations socioculturelles, l’incivisme grandissant, la persistance des crises et mouvements conflictuels, la faible application de la règlementation en vigueur et la faible collaboration entre acteurs de la lutte.

En termes de cartographie, les conférenciers se réfèrent aux nombre de cas d’attaques. La région de l’Est détiendrait le record national avec 186 cas soldés par 7 morts et plus de 500 millions de francs CFA emportés. Pourtant, le Secrétaire Permanant de la CNLPAL se veut rassurant. «La situation de la prolifération des armes légères n’est pas aussi alarmante au Burkina Faso» a-t-il précisé.

Pour venir à bout de ce phénomène, la CNLPAL appelle à la collaboration civilo-militaire. «Tant qu’il n’y a pas d’apport de la société civile, les forces de défense et de sécurité, à elles seules, ne peuvent venir à bout du grand banditisme car il faut que l’information monte à travers les populations qui acceptent de dénoncer les cas suspects.» pour ce faire, des numéros verts garantissant l’anonymat tels le 1010 et le 80001101 ont été mis en service pour toute dénonciation ou tout appel au secours.

Le Colonel Christophe Raoul Tapsoba, Secrétaire Permanant de la CNLPAL s’est dit satisfait de l’intérêt accordé au thème par les participants ont posé de nombreux questions d’éclairage. «Ce fut l’occasion pour nous de sensibiliser chacun à jouer son rôle déterminant dans cette lutte.» s’est-t-il réjoui.

Les journées sportives et récréatives sont organisées par la garnison de Kaya dans le cadre du 54ème anniversaire des Forces Armées Nationales. Outre cette conférence, ces journées ont été marquées par des compétitions sportives et des jeux de société. Débutés le 22 décembre 2014, ces activités ont connu leur épilogue le 30 décembre 2013 avec la cérémonie ayant consacré la remise de prix, en espèce et en nature, aux équipes et joueurs les plus méritants. Selon le commandant d’arme de la place, le colonel Oumarou Sawadogo, la tenue régulière de ces journées vise à favoriser la cohésion entre les forces de défense et de sécurité d’une part et entre ces dernières et la population civile d’autre part.

AIB