Région du Centre-Nord

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PNGT : C’est parti pour la 3è phase

Le ministre de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, a procédé au lancement officiel de la troisième phase du  Programme national de gestion des terroirs (PNGT) au cours d’une cérémonie à allure de campagne électorale. A l’occasion, il a non seulement rappelé les principaux acquis des phases précédentes dudit programme, mais aussi invité l’équipe en charge de la conduite de la présente phase, à se mettre rapidement à l’œuvre pour le bien-être des populations à la base. C’était le 29 mai 2014 à Tougan, en présence du président du Faso, Blaise Compaoré, accompagné du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale, de la Représentante résidente de la Banque mondiale dans notre pays, de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, de Dadis Camara et de nombreuses autres personnalités.

Revenant - à la suite du ministre en charge de l’agriculture – sur les acquis du PNGT depuis son démarrage, le patron de la cérémonie du jour, Blaise Compaoré dira, « on se rend compte que les communes qui n’avaient les capacités d’organiser des plans locaux de développement, arrivent aujourd’hui à le faire ; celles qui ne pouvaient pas conduire un plan de développement arrivent aujourd’hui à le faire ».

C’est sans doute autant d’acquis qui ont milité en faveur du financement sous forme de don, de cette troisième phase. En effet, cette phase du PNGT bénéficie gracieusement du financement de la Banque mondiale à hauteur de 36 milliards de FCFA, ainsi que du financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 3,7 milliards de FCFA. S’y ajoutent 4 milliards de FCFA de la part du gouvernement burkinabè et 4 milliards au titre de la contribution des populations bénéficiaires. C’est donc une phase financée à hauteur 47,705 milliards de nos francs qui vient ainsi d’être lancée. Une phase dont l’exécution est étalée sur cinq ans (2013-2018).

Et les bénéficiaires de cette phase du PNGT sont, précise Mercy Tembon, Représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina « les populations rurales dans toutes les collectivités territoriales du Burkina Faso à savoir les 302 communes rurales et les 13 régions ». Une phase qui devra donc, selon Mme Tembon, permettre « de renforcer les capacités des communautés rurales et des structures décentralisées pour la mise en œuvre des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres, des ressources naturelles et des investissements rentables au niveau des communes rurales et des régions ».

Ce qui, peut-on espérer, contribuera à l’instauration d’une véritable autonomie de gestion des collectivités locales qui sauront assumer au mieux leurs responsabilités. Et, selon Blaise Compaoré, « Si les collectivités locales peuvent assumer des responsabilités dans la définition de leurs priorités, dans la planification et l’évaluation de programmes de développement au profit des populations locales, il est certain que cela va décharger l’Etat central de certaines tâches ». C’est aussi une participation effective des populations à la gouvernance locale qui pourrait en découler. Toute chose à même d’emporter la confiance des partenaires extérieurs ; de sorte qu’au lieu de toujours continuer à passer par l’Etat central, ils pourront directement travailler avec les collectivités locales pour le bien-être des populations. C’est du moins, ce que dit penser le président du Faso pour qui, « Il n’y a pas de développement global, si cela n’est pas accompagné par un développement à la base ».


En tout cas, le ministre Mahama Zoungrana aura été suffisamment clair dans son invite à une dynamique fructueuse dans la mise en œuvre de ladite phase du PNGT. En effet, précise-t-il, « J’exhorte dès à présent, l’équipe en charge du projet, tous les acteurs de la mise en œuvre de la troisième phase du PNGT, à jouer pleinement leur partition pour qu’à la clôture de cette phase, les objectifs visés soient pleinement atteints ». Il est souhaitable que cette invite soit bien comprise de sorte que cette phase du programme puisse bénéficier véritablement aux populations à la base et non surtout aux bureaucrates commis à sa conduite qui, on le sait, trouvent en de tels projets des moyens de se préparer une grasse retraite.

Signalons que la cérémonie du jour a également été l’occasion et pour le maire de la commune de Tougan, Yacouba Zerbo de souhaiter voir les 33 villages de sa commune couverts par la présente phase du PNGT, et pour le président du Faso de remettre à une vingtaine de maires des conventions de co-financement et des kits de modules de renforcement de capacités. Et comme c’est le cas à pareilles occasions, le président du Faso a été gratifié en produits du monde paysan.

Lefaso.net



02/06/2014
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