Evacuation de Blaise Compaoré: « C’EST DANS SA SALLE DE BAIN QUE BLAISE COMPAORÉ SE SERAIT EFFONDRÉ », ASSALÉ TIEMOKO DU JOURNAL L’ELÉPHANT DÉCHAINÉ
Assalé Tiémoko, Directeur général du bihebdomadaire ivoirien L’Eléphant déchainé est l’invité de la rédaction de Radio Oméga de ce jeudi 23 juillet. Avec lui, il est question des récentes informations sur la santé de Blaise Compaoré. La presse ivoirienne avait révélé l’évacuation de l’ancien président burkinabè au Maroc. Aux premières heures les informations circulaient sur le fait que c’est suite à des activités sportives qu’il a chuté avant d’être évacué à la PISAM une clinique abidjanaise. Des précisions avec notre invité.
Vous êtes le directeur de publication de L’Eléphant déchainé qui a révélé la semaine dernière que Blaise Compaoré a été évacué au Maroc après avoir été refus » à la PISAM. Racontez-nous un peu les faits ?
Je suis le Directeur général du bihebdomadaire satirique L’Eléphant déchainé. C’est un bihebdomadaire et nous paraissons deux fois dans la semaine. C’est depuis le 14 juillet dernier que l’information sur l’évacuation de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, refugié en Côte d’Ivoire, a été livrée par la presse internationale mais les détails n’ont pas été donnés sur les raisons profondes de cette évacuation. Et comme nous sommes un journal d’investigation, nous avons cherché à comprendre ce qui s’est passé. Nous sommes allés à la source et nous avons découvert effectivement des sources médicales, que l’ancien président avait été évacué parce que son cas apparaissait effectivement sérieux et à la PISAM personne ne voulait prendre le risque.
Mais nous avons appris dès le début que c’est suite à des activités sportives qu’il a chuté avant d’être évacué à la PISAM. Est-ce que vous confirmez cette version des faits ?
Non. Ce n’est pas suite à une activité sportive parce qu’il est arrivé à la PISAM aux environs de 4 h du matin. A moins qu’il ne dorme pas beaucoup, ce n’est pas évident qu’on fasse du sport entre 3 h et 4 h du matin. Ce n’était pas forcement lié à une activité sportive à cette heure de la nuit.
Vous parlez aussi dans votre article de fracture. Qu’est ce qui a pu bien produire cela ?
C’est ce que les personnes qui l’ont accompagné à l’hôpital ont expliqué au médecin de garde. Ils ont dit que c’est à la suite d’une chute que le président s’était fait mal. Au départ, ils ont cru qu’il s’agissait d’une fracture du fémur mais les scanner qui ont été réalisés ont démontré qu’il ne s’agissait pas d’une fracture du fémur mais plutôt d’une fracture du bassin et du rachis cervical. C’était donc deux fractures extrêmement compliquées qui nécessitaient une intervention immédiate.
Vos sources précisent-elles l’état d’esprit dans lequel l’ancien président est arrivé à la PISAM ?
Nos sources précisent que c’est dans un état de quasi inconscience que l’ancien président est arrivé à la PISAM. A la PISAM il n’y a pas eu d’intervention. Les radios qui ont été faites ont révélé les factures dont on avait parlé tout à l’heure, qu’il fallait absolument l’évacuer dans un pays européen où l’on pouvait trouver un plateau plus fourni pour ce genre d’opération qui sont extrêmes délicates selon nos sources médicales. Il était très tard dans la nuit et il fallait attendre que les autorités ivoiriennes se réveillent et qu’on les informe de la situation afin qu’elles prennent des mesures. C’est ce qui a été fait dès 7 h du matin. Les autorités ivoiriennes sont entrées en contact avec le roi du Maroc, qui a accepté d’accueillir Blaise Compaoré. En Côte d’ivoire, il n’a subi aucune intervention, juste une immobilisation de tout l’organisme pour ne pas que les fractures s’aggravent.
A-t-il été évacué à bord d’un avion médical ?
Oui un avion médical bien sûr.
L’on sait que par le passé les autorités ivoiriennes communiquaient sur ses voyages A votre avis qu’est ce qui explique ce silence autour de cette affaire ?
Je crois que cela s’explique par le fait que la situation est un peu plus compliquée. Tant que le diagnostic des médecins marocain n’a pas révélé que l’ancien président est sorti de la situation critique, il n’y aura pas de communication réelle sur cette situation. Ici en Côte d’Ivoire il y a une sorte de tabou qui entoure l’évènement et personne ne communique officiellement sur la question.
Est-ce que à votre niveau, il y a des autorités qui se sont confiées à vous en off ?
Oui, en off on a appris que avant l’évacuation que nos autorités ont bien évidemment informé le président de la Transition au Burkina Faso avant que il ne donne son accord afin l’ancien président soit évacué au Maroc aux frais de la Côte d’Ivoire.
Donc, il a fallu l’aval des autorités burkinabè avant qu’il ne soit évacué au Maroc ?
Bien sû,r une telle évacuation ne peut se faire sans leur accord.
Avez-vous de ses dernières nouvelles ?
Pour le moment on n’a encore d’information. Nous ne savons pas et s’il a été opéré et que ces opérations ont pu être un succès ou pas. On n’en sait pas grand-chose. Ce que nous savons, c’est que les spécialistes que nous avons consulté ici ont dit que il y a de fortes chances que l’ancien président burkinabè ait des séquelles définitives après ces opérations.
Dans votre article vous parlez de tétraplégie et de paralysie. De quelle source tirez-vous toutes ces informations ?
Ce sont des sources médicales. Les spécialistes que nous avons interrogé sur la question disent que ce genres de fractures n’arrivent généralement que dans des accidents de voiture. Le fait que l’ancien président Blaise Compaoré ait eu cette fracture dans sa résidence s’expliquait difficilement. Après ce genre de fracture, c’est une paralysie des quatre membres sii l’opération qui est faite n’est pas complétement réussie. Même quand elle est réussie, il y a toujours des séquelles qui font que les membres ne pourront pas être utilisés après l’opération. Ce sont des spécialistes qui nous ont expliqué cela.
Y a-t-il une piste sur la nature de son mal ? Qu’est ce qui pourrait être à l’origine de cette chute ?
C’est la question sur laquelle nous travaillons en ce moment. Les gens expliquent difficilement comment il a pu se faire de telles fractures dans sa résidence. On a dit officiellement qu’il faisait du sport, mais quel genre de sport pratiquait-il pour qu’il puisse se faire de telles fractures. La piste sport n’est pas très crédible. Certaines informations auprès de la PISAM, c’est-à-dire ceux qui l’ont accompagné, disent que c’est dans sa salle de bain qu’il se serait effondré et qu’il se serait fait ses blessures. Mais tout cela reste encore du domaine de la rumeur. Nous sommes toujours en train de travailler sur ce qui est effectivement arrivé à l’ancien président pour qu’il puisse se faire de telles fractures.
omega FM
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