Région du Centre-Nord

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Elections municipales du 22 mai : le CFB plaide pour l’application effective de la loi sur le quota genre

Le Conseil des femmes du Burkina (CFB) a organisé, le mardi 1er mars 2016 à Kaya, un atelier de plaidoyer pour une application effective de la loi sur le quota genre lors des élections municipales du 22 mai prochain à l’endroit des acteurs clés du processus électoral du Centre-Nord.

A la veille des élections municipales du 22 mai prochain, le Conseil des femmes du Burkina (CFB) mène une campagne de plaidoyer à l’intention des acteurs clés du processus électoral pour l’application effective de la Loi sur le quota genre. Pour ce faire, le CFB a tenu, le 1er mars 2016 à Kaya, un atelier de concertation sur la mise en œuvre de cette Loi. Cet atelier a réuni des représentants des démembrements de la CENI, des leaders communautaires, des responsables des partis politiques, des leaders d’organisations féminines, de la presse. L’objectif visé à travers cet atelier, selon les organisateurs, est de plaider auprès de ces acteurs clés pour une meilleure application de la loi afin d’augmenter le nombre de femmes élues dans les conseils municipaux. Selon le chef de mission de la délégation du CFB, Viviane Yolande Compaoré, il s’est agi à travers cet atelier, d’échanger avec ces acteurs clés sur la non-application effective de la loi sur le quota, les dispositions et stratégies à développer pour sa mise en œuvre. « Nous nous sommes réunis avec un certain nombre d’acteurs impliqués dans les élections et surtout les municipales à venir pour poser la problématique de l’application de la loi sur le quota. Au niveau du Conseil des femmes du Burkina, nous avons observé que la loi n’est pas appliquée dans toute sa rigueur et nous nous sommes interrogées de savoir pourquoi cette situation », a-t-elle indiqué. Et pourtant, à en croire Mme Compaoré, il y a des raisons qui ont prévalu à l’adoption de la loi sur le quota. Pour ce faire, de l’avis du chef de mission, les femmes souhaitent que cette loi qui n’a pas encore jusque-là produit les résultats escomptés puisse être appliquée aux élections municipales prochaines. « Il y a des raisons qui ont prévalu à l’adoption de la loi et ces raisons tiennent au renforcement du processus démocratique au Burkina Faso. Une démocratie où les femmes ne sont pas suffisamment représentées n’est pas complète », a-t-elle soutenu. Et d’ajouter : « Pour l’intérêt du Burkina Faso, il faut que la loi sur le quota soit respectée et appliquée pour que la démocratie et la gouvernance puissent aller de l’avant ». Dans les échanges, tout en décriant entre autres, le mauvais positionnement des femmes sur les listes de candidatures des partis politiques, l’insuffisance des moyens pour battre la campagne lors des élections, les pesanteurs socio-culturelles, les participants ont souhaité que cette loi puisse être appliquée désormais dans toute élection au « pays des Hommes intègres ». En rappel, la Loi sur le quota genre adopté, le 16 avril 2009 par l’Assemblée nationale du Burkina Faso, a été motivée par une volonté des acteurs politiques d’œuvrer en faveur de l’augmentation du nombre de femmes dans les instances de décisions au niveau national et local. Il s’agit d’un quota neutre qui demande désormais la présence d’au moins 30% de l’un et de l’autre sexe sur les listes lors des élections locales et nationales. Cependant, selon le CFB, après deux applications au cours des élections couplées de 2012 et législatives de 2015, l’objectif poursuivi par la loi n’est pas encore atteint.

 

AIB



03/03/2016
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