Transfert de compétences : Le sport et la formation professionnelle désormais aux collectivités territoriales
Le processus de décentralisation est en cours au Burkina Faso, il y a une vingtaine d’années avec l’adoption de la constitution du 2 juin 1991. Mais en octobre 2014, le dernier gouvernement d’avant-insurrection avait adopté 21 décrets portant modalités de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales. « Ces décrets, souligne le ministre d’Etat Simon Compaoré, définissent les compétences et les ressources transférées conformément aux dispositions de la loi portant code général des collectivités territoriales ». Après l’adoption de cette loi n° 055-2004/AN du 21 décembre 2004, il a fallu attendre 2009 pour que les premiers transferts de compétences aient lieu.
Afin de rendre effectif ce transfert de compétences, le ministère en charge de l’administration territoriale avait élaboré de concert avec ses partenaires techniques et financiers, des protocoles d’opérations - une douzaine environ -, qui précisent« les rôles et les responsabilités respectifs de l’Etat et de la collectivité territoriale, ainsi que des relations entre la collectivité et d’autres acteurs », précise le ministre d’Etat Simon Compaoré. Pour lui, la signature des arrêtés interministériels portant adoption de ces protocoles traduit « la politique du gouvernement de passer très rapidement à l’acte et de faire en sorte que le processus de décentralisation puisse continuer à gagner ses lettres de noblesse ».
« Il y a eu un certain nombre de réalisations, qui s’il n’y avait pas le processus de décentralisation, n’auraient jamais vu le jour. Je ne dis pas que c’est suffisant [...] Il y a des routes qui ont été faites, il y a des écoles qui ont été construites, des collèges, des centres d’alphabétisation. Les préoccupations sont tellement nombreuses que ça semble être une goutte d’eau dans la mer », estime Simon Compaoré.
Lassané Ouédraogo, le secrétaire exécutif de l’Association des municipalités du Burkina Faso, s’est dit heureux du transfert des compétences dans le domaine des sports et loisirs, la jeunesse, la formation professionnelle, qui n’étaient jusque-là pas bien appréhendées dans les collectivités. Et pour lui, cette signature revêt une grande importance car elle est la preuve que "les collectivités sont capables de prendre en charge certaines questions d’ordre social, économique et culturel".
Lefaso.net
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