Région du Centre-Nord

La ville de Kaya a désormais son Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU). Ce document qui fixe les grandes orientations de développement urbain de la cité du cuir et des brochettes au couracoura à moyen et à long terme jusqu'à l'horizon 2030 a été officiellement remis au maire Charles Sawadogo au cours d'un atelier de vulgarisation à Kaya, ce 23 septembre 2014. Le SDAU de Kaya comporte un parti d'aménagement qui intègre un certain nombre de recommandations auxquelles le comité de suivi devra s'attacher pour une ville plus résiliente. il s'agit de:

• - la programmation des équipements d’infrastructures (voirie, approvisionnement en eau et électricité, assainissement, télécommunication) et de superstructures (équipements marchands, d’éducation, de santé, de sécurité) ;
• - les grands ensembles spatiaux qui organisent la ville en quatre (04) zones  et vise:

-          La réhabilitation du noyau ancien : elle couvre une superficie de 93,42 ha  avec un habitat délabré et une densité d’occupation moyenne. Le faible niveau d’accès aux services de base dans cette zone milite pour sa réhabilitation.

-          La  densification  et  l’équipement de certains secteurs: elle concerne les secteurs 4 et 6 qui sont à la fois faiblement densifiés, viabilisés et équipés. L’opération à mener sur ce tissu, consiste à densifier et à prévoir des équipements indispensables à l’amélioration des conditions de vie. 

-          La restructuration de zones d’habitation : Elles comprennent les zones qui abritent des habitations spontanées. Elles sont caractérisées généralement par la précarité des matériaux de construction, le manque de viabilisation et la mauvaise occupation de l’espace. Ces tissus doivent bénéficier d’opérations de restructuration, afin d‘améliorer le cadre de vie.

-          La création et l’aménagement de nouvelles zones d’habitation : Pour répondre à ce besoin la création d’une zone immobilière s’avère nécessaire. Elles accueilleront tout projet de logement. Elles sont situées, à l’ouest à la limite de la zone aménagée et au sud à l’entrée de la ville sur la RN 3.

-          La création d’une zone d’Aménagement Différé (ZADiff): Elles sont situées au sud-est et à l’ouest à la limite du périmètre. Ce sont des zones préférentielles d’extension future de la ville. Toutefois, leurs utilisation doivent faire l’objet d’une étude vue sa spécificité. Par conséquent, elle ne doit donc pas faire l’objet d’aménagement à l’horizon du SDAU.

-          L’aménagement de la zone ferroviaire : cette zone sera formée sur la base du site de l’ancienne  gare ferroviaire située au Nord de la ville. Elle sera réaménagée dans le cadre de la réhabilitation du chemin de fer en prenant en compte le transport multimodal.

-          La  densification  de la zone administrative : elle est localisée dans le noyau ancien au secteur 3 et abrite la plupart des équipements administratifs. Elle est en partie inoccupée d’où la nécessité de la densifier. Le regroupement de ces services administratifs dans cette zone améliorera leur accessibilité géographique et constituera un gain en temps pour les usagers.

-          La création d’une zone artisanale : elle a été créée dans l’optique de conforter la fonction artisanale surtout dans le domaine de la transformation des cuirs et peaux, elle est localisée au nord du camp militaire. Cette zone devra intégrer l’aménagement d’un village artisanal.

-          L’aménagement d’une zone universitaire et de formation : cette zone est à créer dans la partie sud de la ville  afin de faire de Kaya un pôle universitaire et de centres formations professionnelles. Cette zone abrite déjà un institut d’enseignement supérieur.

-          La réhabilitation de la zone commerciale : Cette zone constitue le poumon économique de la ville. Elle abrite le marché  central et les différentes parcelles commerciales situées aux alentours. Le marché central insalubre et sous équipé nécessite une réhabilitation afin d’insuffler un dynamisme aux activités commerciales. A ces entités viendront s’ajouter l’aménagement des façades commerciales situées le long des axes Kaya-Kongoussi et Kaya–Dori.

-          La création de zones d’Activités Diverses (ZAD): elles sont localisées au nord et au sud du périmètre. Elles permettront l’installation d’unités de petites et moyenne entreprises et industries telles que  des unités modernes de tannage, des laiteries et l’abattoir moderne.

-          L’aménagement d’une zone industrielle : elle devra faire l’objet d’un aménagement approprié qui permettra la mise en place des services et équipements nécessaires à son bon fonctionnement. Elle pourra accueillir entre autres des unités industrielles agro-alimentaires (transformation des produits maraichers, agricoles et de l’élevage). Elle est située au nord-ouest de la ville.

-          L’aménagement de zones maraîchères: la ville de Kaya dispose d’un potentiel dans la production maraîchère au regard des cours d’eau qui la traversent. Ainsi, la définition de deux (02) zones d’activités maraîchères en plein cœur de la ville autour du barrage et du marigot Napagba vise à préserver les activités maraichères qui s’y mènent et surtout à valoriser les terres bordant ces différents plans d’eau.

-          L’aménagement de zones agropastorales: elles sont au nombre de trois (03) et localisées au nord, au sud et au sud-ouest de la ville. Elles permettront d’intensifier l’agriculture et l’élevage.

-          La  préservation de zones naturelles : Au regard de la faiblesse du couvert végétal dans la ville et dans le souci de  préserver  l’environnement face à l’avancée du désert, il est nécessaire d’aménager des zones   boisées, un parc urbain et de prévoir des zones naturelles à préserver. Elles sont situées au sud, au sud-est, et au nord-ouest. 

-          La délimitation de zones non aedificandi : Ce sont les espaces (barrage, du marigot Napagba, les cours d’eau, les bas-fonds) non constructibles en raison de leur caractère inondable, il sera ainsi défini le long de ces espaces  une bande de servitude de 100 m de part et d’autre des berges de ces entités (conformément à la réglementation nationale en vigueur) afin de limiter les risques d’exposition des populations aux catastrophes.

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