Présidentielle de 2015 : C’est parti pour la révision des listes électorales
Le président de la Commission électorale nationale indépendante a procédé au lancement officiel de l’opération de révision des listes électorales. C’était le mardi 29 avril 2014 à Kombissiri dans la région du Centre-sud, en présence du ministre d’Etat Bongnessan Arsène Yé, représentant le Premier ministre, des responsables des différentes sensibilités représentées à la CENI, et de nombreuses autres personnalités.
En rappel, depuis 2012, notre pays dispose d’un fichier électoral biométrique. Et avant d’être une nécessité dans le contexte de l’élection présidentielle de 2015, la révision des listes électorales qui constituent ce fichier, est d’abord une exigence légale. En effet, l’article 50 du Code électoral, tout en consacrant la permanence des listes électorales, a précisé que ces listes « font l’objet d’une révision annuelle par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ».
C’est dans ce sens que du 29 avril au 30 juin 2014, la CENI entend réussir la révision des listes électorales en enregistrant les données biométriques de tous les burkinabè vivant sur le territoire national, en âge de voter, et qui ne s’étaient pas déjà faits enrôlés. Pour ce faire, et en à croire le président de la CENI, Me Barthelémy Kéré, des opérateurs de kits seront équipés et déployés pour commencer le 1er ou le 2 mai 2014, leur travail dans les chefs-lieux des communes rurales et urbaines où ils devront rester durant sept jours consécutifs. Ils iront ensuite de village en village, pendant quatre semaines, avant de migrer à partir du 17 juin 2014 dans les communes à statut particulier, en l’occurrence celles de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso où ils exerceront jusqu’au 30 juin 2014 date de clôture de l’opération.
Il s’agit d’un planning qui, espère Me Kéré, « permettra d’assurer une couverture optimale de notre pays à travers l’implantation de 12 852 emplacements d’enrôlement identifiés ». Et la ressource humaine mobilisée est composée de 384 superviseurs et de 2 693 opérateurs de kits, autant d’aides opérateurs de kits, avec en outre les commissaires et personnels techniques de la CENI. En tout, précise Me Kéré, près de 6 000 personnes seront sur le théâtre des opérations. Et des crieurs publics, à en croire le président de la CENI, seront aussi mis à contribution. En sus, l’implication de tous les acteurs du processus électoral, notamment les partis et formations politiques, les organisations de la société civiles, doit aller de soi. En attendant de les voir à l’œuvre, Zéphirin Diabré pour l’opposition politique, Assimi Kouanda pour la coordination des partis de la majorité présidentielle et Jonas Hien pour les organisations de la société civile, ont, tour à tour à la tribune, appelé les populations à sortir pour se faire enrôler. Même son de cloche du côté du ministre d’Etat Yé qui « invite l’ensemble des burkinabè, de toutes les communes rurales, de toutes les villes du Burkina, à s’inscrire massivement, afin que notre liste électorale soit très fiable pour les prochaines élections présidentielles de 2015 ».
Cet appel est surtout lancé à l’endroit des citoyens qui auront 18 ans à la date du 29 novembre 2015 et de ceux nés vers ou en 1997, et qui n’ont pas été enrôlés en 2012. Ce sont eux qui sont invités à se présenter physiquement devant l’opérateur de kit, muni de leur CNIB établie avant le 15 avril 2014 ou de leur acte de naissance ou encore de leur jugement supplétif d’acte de naissance. Au terme de l’opération d’enrôlement qui s’effectue entièrement séance tenante, ils retourneront avec leur carte d’électeur.
Ce recensement ainsi lancé, et qui ne concerne que les burkinabè de l’intérieur, est « entièrement financé par le budget de l’Etat à un coût de 6 228 365 461 Francs CFA ». C’est du moins, ce qu’a confié le président de la CENI qui a, au passage, annoncé le début de l’enrôlement biométrique de nos compatriotes vivant à l’extérieur, pour le mois d’août 2014.
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