KAYA : Des volontaires s’engagent contre l’insécurité routière
L’Association Pegdwendé pour l’épanouissement de la jeunesse de Kaya (APEPJ/Kaya) est un organisme communautaire qui, avec ses 18 engagés volontaires, travaille à la régulation de la circulation routière de la commune de Kaya. Pour en savoir davantage sur cette association, nous avons rencontré son président, Timothée Sawadogo qui nous livre les actions menées en matière de régulation de la circulation routière dans les lignes qui suivent.
Actu-sanmatenga : Vous êtes le président de l’APEPJ/Kaya, pouvez-vous mieux nous présenter cette association ?
Timothée Sawadogo (TS): Cette association a été créée le 16 mars 1999, c’est une association de jeunes et gérée par des jeunes. Elle a trois domaines d’intervention à savoir le domaine de la santé, de la sécurité routière et de l’environnement.
Actu-sanmatenga : Justement parlant de sécurité routière, dites-nous les motivations qui vous ont animé à intégrer ce volet dans vos domaines d’intervention ?
TS: C’est depuis mi-octobre 2012 qu’à l’issue de notre assemblée générale, nous nous sommes rendu compte qu’il ya beaucoup d’accidents liés à la circulation à Kaya. Avec nos animateurs, nous avons ensemble décidé d’inclure le volet sécurité routière dans nos domaines d’intervention. Nous avons ainsi contacté la mairie pour avoir l’autorisation afin de mener l’activité, laquelle autorisation fut accordée. Nous avons par la suite adressé une lettre à la direction régionale de la police pour demander leur accompagnement notamment l’encadrement des jeunes. Après l’obtention de toutes ces autorisations, c’est le 20 décembre 2012 que les jeunes ont commencé la régulation de la circulation.
Actu-sanmatenga : De quel encadrement de la police s’agi-t-il ? Vos jeunes ont-ils bénéficié d’une formation sur le code de la route ?
TS: Non ! Pour le moment, ils n’ont pas encore bénéficié de formation dans ce domaine. Nous sommes entrain de chercher les moyens financiers et de plaider au niveau des auto-écoles pour la formation dans ce domaine, étant donné que c’est coûteux. La formation de base dont ils ont bénéficié de la police, c’est dans la technique d’animation pour la sécurité routière. C’est nous qui leur avons véhiculé les méthodes.
Actu-sanmatenga : Quels sont les horaires de travail que vos jeunes accordent pour la régulation de la circulation ?
TS: C’est de 6 heures à 8 heures ; de 11h30 à 13h ; de 14h30 à 16 h et de 16h30 à 18 h. Ce sont des groupes de cinq qui se relaient à tour de rôle.
Actu-sanmatenga : Quel est l’accueil que les usagers de la route et la population dans son ensemble, ont réservé à cette initiative ?
TS: Depuis le début de cette activité, nous avons eu divers encouragements provenant de la population. Il y a même des commerçants qui, de passage, encouragent les jeunes en leur donnant de l’argent, 1000F, ou souvent 5000F. Récemment, c’est le président de l’association des commerçants qui est passé au sein de notre siège pour nous saluer et nous féliciter, tout en nous promettant un soutien accru en matériel. Et ça nous encourage.
Actu-sanmatenga : Quels sont les différents partenaires qui vous soutiennent dans cette initiative ?
TS: Nous avons essentiellement la direction régionale de la police comme partenaire technique, ainsi que le Programme spécial de création d’emploi qui nous appuie financièrement. Mais actuellement depuis le 28 février 2013 date de fin de notre contrat avec ce Programme, nous n’avons plus d’appui financier.
Actu-sanmatenga : Mais que fait le Programme national de volontariat ?
TS: Nous avons déposé un dossier de soutien au niveau du programme national de volontariat, mais pour le moment il n’ya pas de réponse. On attend toujours.
Actu-sanmatenga : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans cette activité ?
TS: Nos difficultés sont d’ordre matériel et financier. Matériel parce qu’il nous manque certains matériels techniques (gilets, sifflets, panonceaux de stop…). Concernant les moyens financiers depuis fin février dernier, les jeunes n’ont plus un rond, or nous n’avons pas de partenaires financiers qui nous soutiennent. Même s’ils font du bénévolat, les jeunes n’ont pas les moyens pour leurs petits besoins, et c’est l’association qui se débrouille avec les frais de cotisations pour leur permettre de joindre les deux bouts. Dans ce sens, nous lançons un appel, nous demandons à la mairie et au conseil régional d’inclure les besoins de notre association dans leurs plans communal et régional de Développement afin que cela profite à tous les jeunes de la commune de Kaya.
Propos recueillis par Bouabani Jonathan Tompoudi
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