Région du Centre-Nord

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KAYA: Contrefaçon de timbres communaux : 10 à 20 ans de peine encourue

C’est la brigade territoriale de gendarmerie de Fada qui a débusqué le lièvre le 6 avril 2013 lors d’un contrôle de routine. Elle avait en effet découvert un sac au contenu suspect en provenance du Bénin et qui se trouve contenir des timbres d’une valeur estimée à plus de 45 millions de nos francs destinés à la commune de Kaya. La nouvelle a été portée à la presse nationale le 23 du même mois et a suscité étonnement et indignation. Trois agents de la mairie avaient été interpellés de même que d’autres personnes. Des interpellations qui auraient des liens avec la même affaire. Mais qu’en est-t-il exactement ? Comment évolue le dossier ? « Il s’agit d’une contre façon de timbres au détriment de la mairie de Kaya » a signifié le procureur du Faso de Kaya Mahamoudou Sidoine Sanfo. Ayant pris la fuite à la découverte du sac suspecté, l’enquête de police aurait conduit à M. Traoré Lozanga Honoré, enseignant de son état dans la circonscription d'Education de Base de Kaya II. Ce dernier se serait rendu au Bénin où il s’était fait imprimer lesdits timbres aux fins de les vendre par l’intermédiaire de son épouse, Traoré/Sawadogo Awa, secrétaire à la mairie de Kaya, chargée de la vente des timbres au service de l’Etat civil. Un crime perpétré de concert, selon le magistrat. Si la culpabilité de l’une ou l’autre semble clairement établie, il n’en serait pas évident pour le comptable Simporé Pascal et du gérant d’imprimerie, Apollinaire Ouédraogo. C’est deux auraient en effet été trempés dans une affaire antérieure relative à des timbres mal imprimés. Les incohérences dans le récit des faits laissent planer le doute sur la sincérité des prévenus. Selon le procureur, le dossier est sur son bureau, les principaux incriminés déférés à la MACO. Une information sera ouverte et un juge reprendra à cet effet les auditions avant que le dossier ne soit acheminé à la chambre d’accusation, compétente pour juger ce délit qualifié de crime. A entendre le magistrat, le cours du dossier pourrait durer au minimum une année et les prévenus encourent une peine de 10 à 20 ans si les charges retenues contre eux s’avéraient. En attendant, l’imprimeur jouit d’une liberté provisoire. Le procureur d'affirmer que la secrétaire a été autorisée à assurer la garde de ses enfants par une tiers et qu'elle pourrait être mise sous mandat de dépôt d’un moment à l’autre. Pour l’instant, les supputations vont bon train dans la cité de Kaya. Affaire à suivre.



09/05/2013
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