Région du Centre-Nord

Au Burkina Faso, l’accès à l’eau potable cache encore des disparités entre quartiers d’une même ville, d’une même commune ou d’un même village, surtout en cette période de canicule où la demande est forte. « La corvée zéro », tel est l’engagement du gouvernement  pour venir à bout à cette problématique d’ici 2020. L’une des actions pour y arriver est la célébration de la Journée mondiale de l’Eau. Le 22 mars  2016 à Napalgué, elle s’y est tenue. Selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement,  Niouga Ambroise Ouédraogo, cette journée est un cadre pour interpeller toutes les parties prenantes du secteur de l’eau pour la sensibilisation quant à la nature périssable et épuisable des ressources en eau, pour l’entretien, la préservation et l’accès équitable à cette denrée . Pour cette présente édition placée sous le thème : « L’eau et l’emploi », à travers des conférences, des tables rondes, des séminaires, des expositions et des manifestations publiques, les acteurs veulent promouvoir les emplois  liés à la fourniture de services de l’or bleu. « Cela permettra non seulement de réaliser le droit à l’eau mais est une solution pour préserver ou promouvoir les emplois dans les autres secteurs de développement économique, tels l’agriculture, l’élevage, la pèche », a souligné le ministre. Au cours de la célébration, le représentant de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Ibrahim Diemé, a  remis officiellement 400 forages au responsable du département en charge de l’eau. Ces ouvrages, réalisés au profit des populations dans les régions du Plateau central, du Centre-Sud et du Centre-Nord, interviennent dans le cadre du programme de l’ hydraulique villageoise dans les Etats membres. D’un coût de   3 341 625 000 F CFA, « ils  ont assuré l’accès durable à l’eau potable d’environ  120 000 personnes, la réduction de  la corvée d’eau des femmes et des filles par le rapprochement des points de desserte », a souligné  M. Ouédraogo.

Il a, par ailleurs, exhorté les acteurs impliqués dans l’exploitation et la maintenance des ouvrages à s’approprier et respecter les dispositions pour la gestion afin qu’ils puissent apporter aux usagers les bénéfices attendus. 

Le président de la délégation spéciale de la commune rurale  de Bourzanga, Kiswendsida Fidèle Nikiéma, rassure qu’il a été  mis en place des  Associations d’usagers de l’eau (AUE) qui travaillent avec les Commités locaux de l’eau (CLE) à travers un  comité de gestion pour l’entretien des ouvrages moyennant une contribution des usagers. Ibrahima Diémé  a annoncé, à cet effet,  le démarrage de  la seconde  phase du programme pour un coût global de 50 milliards de F CFA. Elle permettra de réaliser au « pays des Hommes intègres » cent-vingt forages équipés de pompes à motricité humaine, vingt-cinq mini adductions d’eau solaire, deux adductions d’eau multi villages et des latrines. Interrogé sur la question de réhabilitation du lac Bam, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement,  Niouga Ambroise Ouédraogo a confié : « Bientôt le lac Bam sera réhabilité et cela  grâce aux partenaires au développement. Une somme de près de 10 millions a été mobilisée pour la 1re phase. Dès que le document de mise en vigueur  sera prêt, le projet sera lancé officiellement ». Les autorités ont saisi l’occasion pour visiter le périmètre de 151 ha aménagé pour la culture en saison sèche.