Actu vert : Faisons du reboisement, un acte écocitoyen

Depuis les années 90, le Burkina Faso connaît une dégradation accélérée de ses ressources forestières. En effet, selon les statistiques, cent dix mille (110 000) hectares de formations végétales sont reconvertis en exploitation agricole. Aussi, l’intégrité des aires classées est de plus en plus menacée, du fait notamment du non-respect de la réglementation en vigueur. Partant de ce constat, le gouvernement s’est engagé dans un processus de renforcement des dispositions relatives à la protection des ressources forestières et à la sauvegarde de la diversité biologique. Ainsi, depuis 2007, au mois de juillet, la campagne nationale de reforestation est lancée. C’est une occasion pour les différentes couches sociales de reverdir la nature. Pour cette année 2014, le top de départ a été donné le samedi 12 juillet 2014 par le ministre d’Etat, ministre chargé des Réformes politiques, Bongnessan Arsène Yé, représentant le Premier ministre, dans la forêt classée de Kari dans la commune urbaine de Dédougou. Portée sur le thème «Une commune, une forêt pour lutter contre la déforestation», l’accent sera mis, au cours de cette campagne, sur la poursuite de l’implication et la responsabilisation des collectivités territoriales dans le processus de création et de gestion des forêts communales et/ ou des espaces de conservation. Le gouvernement entend également poursuivre la mise en œuvre du concept «plantons responsable» entamé en 2013. Un autre objectif majeur est la restauration ainsi que la création de nouvelles forêts pour accroître le taux de couverture végétale. Loin d’être une tradition, la campagne de reboisement est l’expression de la volonté affichée de l’Etat et ses partenaires à s’engager dans la restauration et la préservation du couvert végétal. Pour sa réussite, des collectivités territoriales verront leurs capacités renforcées sur les techniques de création et de gestion des espaces de conservation. Dans la bataille contre la désertification, les communes sont par ailleurs invitées à engager des actions en marge des plantations de routine. Ces actions seront le témoignage que le reboisement n’est plus un effet de mode, mais un véritable acte écocitoyen.