Région du Centre-Nord

« Des mesures de riposte sont prises par les services pour la gestion et le contrôle de l’infection » a déclaré Jocelyne Bontoulougou, secrétaire général du ministère en charge des Ressources animales, lors d’un point de presse.

Hier mercredi, le gouvernement burkinabè a annoncé officiellement que des cas de grippe aviaire de type H5N1 ont été décelés au sein d’élevages de volaille.

Les mortalités importantes de volailles enregistrées au niveau de l’élevage traditionnel et moderne ont déjà engendré une perte estimée à 4 milliards 750 mille francs CFA, selon le ministère en charge des ressources animales qui a activé son plan de riposte.

Il s’agit entre autres de la destruction des cadavres de volailles contaminées, de l’abattage de la volaille malade et de la sensibilisation des populations sur les mesures à observer, a affirmé le directeur général des services vétérinaires Lassina Ouattara.

En effet selon le ministère en charge des Ressources animales, dans les zones de séquestration, à savoir le village de Nambé et le secteur n°4 de Ouagadougou, les volailles seront abattues et leurs propriétaires indemnisés.

Toutes les entrées et sorties de volaille, objets de produit d’aviculture dans la zone de séquestration, sont interdites sauf autorisation délivrée par les services vétérinaires.

Dans le secteur n° 18 de l’arrondissement n° 4 de la commune de Ouagadougou et la commune de Koubri déclarés zone d’interdiction, le ministère en charge des Ressources animales procédera à des visites et au recensement de la volaille.

Les foires, les marchés et les rassemblements de volailles y sont suspendus pendant une durée de 30 jours. Au Burkina Faso, pays sahélien sans débouchée maritime, la volaille est ancrée dans les habitudes alimentaires.

A Ouagadougou, près de 35 mille volailles sont consommées par jour. « Les populations doivent comprendre que la viande bien cuite de la volaille ne pose pas de problème. C’est la manipulation et la consommation des cadavres de volailles contaminées qui est interdite», a fait savoir M. Ouattara.

Sur l’origine de la maladie, le ministère dit avoir «des suspicions» sur le Ghana. « Nous avons de soupçons très forts sur l’exportation de la volaille en provenance du Ghana. Toutes les entrées frauduleuses seront réprimées » a expliqué le directeur des services vétérinaires.

« Nous avons recensé entre environs 115 mille volailles morts par la grippe aviaire dans le Sanguié (centre –Ouest) et le Kadiogo (centre). Entre 100 et 110 mille de ces cadavres sont des pondeuses » a déclaré M. Ouattara.

La souche H5N1 du virus peut affecter les personnes en contact étroit avec les oiseaux malades ou mort. Selon l’OMS elle a tué plus de 400 personnes dans le monde depuis son apparition en 2003.

Depuis les foyers de 2006, « il n’a pas été notifié un cas humain de grippe aviaire au Burkina Faso » a rassuré le ministère en charge des ressources animales.

Agence d’information du Burkina