Région du Centre-Nord

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Elections municipale du 22 mai 2016 au Sanmatenga: faible couverture des communes par les partis politiques

La date butoir de dépôt des candidatures aux élections municipales est arrivée à expiration le dimanche 13 mars 2016. Entre tractations et grincement de dents, certains partis politiques et regroupements d’indépendants ont tant bien que mal à déposer leurs dossiers dans le délai. Quelle est la situation dans les communes de la province du Sanmatenga où une trentaine de formations politique s’étaient rivalisée aux dernières consultations électorales du 29 novembre 2016 ?

En attendant la validation des candidatures par les Commissions électorales communales indépendantes (CECI), il faut retenir que dix partis politiques et regroupements d’indépendants sont en lice pour les élections municipales du 22 mai 2016 prochain dans la province du Sanmatenga. Le constat qui se fait est le faible taux de participation des formations politiques comparativement aux dernières électives législatives. A y voir de près, le CDP et le MPP couvre l’ensemble des 11 communes de la province. Ils sont suivis de loin par l’UPC, présente dans 5 communes, du RDS et de la NAFA respectivement dans 4 collectivités. L’ADF/RDA et l’UNIR/PS se contenteront de 2 communes chacun. Au bas de l’échelle se trouvent le PDS-METBA et les regroupements d’indépendants l’UDS et Beog-Néeré représentés chacun dans une commune du Sanmatenga. Ainsi, les communes de Kaya et de Korsimoro se retrouveront avec chacune 6 partis en compétition. Suivent les communes de Barsalogho, Boussouma, Namissiguima, Pensa, Pibaoré et Pissila avec chacune 4 formations politiques en lisse. Cependant, on pourra vivre des duels entre le CDP et le MPP dans les communes de Dablo, de Mané et de Ziga.

Cette situation pourrait évoluer à la baisse car selon l’article 247 du Code électoral, une commission ad’hoc de validation des candidatures mise en place par chaque Commission électorale communale indépendante (CECI) s’attelle à l’examen minutieux des dossiers de candidature. Or, si le code électoral stipule en son article 246 que « les partis ou regroupements de formations politiques ou candidatures de liste d’indépendants ne sont pas tenus de présenter des listes de candidats dans toutes les communes ou dans tous les arrondissements ». Il  précise cependant que « ils sont tenus de présenter des listes de candidats dans tous les secteurs et villages d’une même commune ou d’un même arrondissement. La liste présentée dans un secteur ou dans un village doit être complète. »

C’est du reste cette disposition qui explique le faible taux de couverture de la province qui a pourtant enregistré aux élections législatives du 29 novembre 2015 32 partis et regroupements d’indépendants avec un taux de participation au scrutin de 59,53% selon la CENI. Ce qui met à nu l’impopularité de certains partis politique. Dans les états-majors des formations politiques, on retient le souffle attendant avec impatience la validation de leurs dossiers de candidature. Déjà, les 10 partis provisoirement en lisse se livrent à la cour aux « non-partants officiels », dans la perspective d’une victoire au soir du 22 mai prochain. Pourvu que ces formations politiques engagées dans la course s’impliquent activement dans la sensibilisation au civisme pour une participation effective des électeurs dans un climat d’apaisement quand on sait qu’il y a eu, un peu partout, beaucoup de bruit autour des candidatures.

AIB



21/03/2016
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