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Disparition d’Issa Sondo à Mané : La population réclame la lumière

«Notre préoccupation, c’est la disparition mystérieuse d’Issa Sawadogo, dit Issa Sondo, l’un des meilleurs partenaires au développement de notre commune, et de son neveu Hamado Sawadogo». Ces mots sont de Hamado Ouédraogo, conseiller municipal du village de Tanzéongo dans la commune rurale de Mané (province du Sanmatenga. Il s’exprimait lors d’une rencontre entre les autorités et des représentants de différentes couches sociales de plusieurs villages de cette commune, inquiets du silence observé par les dépositaires des pouvoirs administratif, judiciaire et sécuritaire aux niveaux communal, provincial et régional sur la disparition des deux, des leurs. C’était le lundi 1er juillet 2013 dans la salle de réunions de la mairie.

 

Dans la nuit du 11 mars 2013, le riche orpailleur Issa Sawadogo, plus connu sous le nom d'Issa Sondo en référence à son village natal (Sondo dans la commune de Mané), et son neveu Hamado Sawadogo ont disparu. Selon certaines sources, ils auraient été arrêtés par des forces de sécurité sur l’axe Mané-Kaya. Depuis lors, aucune information sur les raisons de leur arrestation ni sur le lieu de leur détention n’est parvenue à leur famille et à leurs proches, si bien que beaucoup pensent qu'ils ont été tués.

Issa Sondo, dont une grande partie de la fortune va aux œuvres sociales, figure en tête des partenaires au développement de la commune, selon le bilan du précédent conseil municipal de Mané. Quels sont ceux qui ont arrêté Issa Sondo et son neveu ? Où sont-ils détenus ? Qu’est-ce qui leur est reproché ? Pourquoi un silence radio des autorités sur de cette affaire ? Les réponses à cette série de questions sont attendues par plus d’un à Mané, bourgade située à 32 km de Kaya.

Le lundi 1er juillet dernier, 333 personnes, représentant différentes couches sociales de plusieurs villages de la commune, ont rencontré les autorités locales afin d’exposer la préoccupation et l’inquiétude de la population relative à ce qu’on peut désormais appeler ‘’Affaire Issa Sondo’’. Le préfet du département, Mahamadi Ouanré, ainsi que le maire, Jean Paul Rabokian Ouédraogo, et le commissaire de police de la localité ont accepté de prêter une oreille attentive aux envoyés de la population.

La démarche de dialogue initiée par ces derniers a d’ailleurs été saluée par le préfet et le maire. Le préfet, qui dit comprendre la préoccupation de la population, n’a pas manqué de féliciter les intervenants pour avoir exprimé leur doléance dans la courtoisie et le respect. «En ce qui concerne l’affaire Issa Sondo, je l’ai apprise comme bon nombre de personnes de Mané. Je ne dispose pas d’information sur sa disparition ou sur son arrestation. Il a été arrêté par qui ?, je ne sais pas», a-t-il répondu à ses interlocuteurs. Le premier responsable administratif du département a invité la population de Mané à la patience et au calme. Promesse leur a été faite de transmettre leur préoccupation à la hiérarchie.

Du côté des émissaires de la population, on n’entend pas baisser les bras malgré l’inquiétude et la tristesse, qui se lisent sur les visages. «Issa Sondo et son neveu ont été arrêtés ici à Mané. C’est pourquoi nous avons décidé de chercher les causes de leur disparition ici avant d’aller ailleurs si nous n’obtenons pas satisfaction. Nous sommes au Burkina Faso, un pays dit stable et paisible, donc, des individus ne peuvent pas y disparaître comme une aiguille dans du foin», a indiqué Hamado Ouédraogo, conseiller municipal de la commune. L’élu local et porte-parole des émissaires de la population dit ne pas comprendre le silence des autorités administratives, sécuritaires et judiciaires aux niveaux communal, provincial et régional sur cette affaire.

«Issa Sondo est un fils de la localité qui s’est investi beaucoup depuis 2006 pour accompagner le processus de décentralisation dans notre commune à travers des actions de bienfaisance dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’administration et de la sécurité publique, de l’agriculture, de l’élevage et aussi dans l’humanitaire. C’est une personne- ressource qui mérite de la considération et du respect», a-t-il précisé. Vivement que la collectivité et la famille soient fixées sur le sort de ces deux disparus.

Source:  L'Observateur Paalga



03/07/2013
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