Région du Centre-Nord

Le dialogue prôné par le président du Faso entre les acteurs politiques marque ses premiers pas. Au cours d’un premier face-à-face entre la Majorité et l’Opposition, le jeudi 25 septembre 2014 au palais de Kosyam, Assimi Kouanda et Zéphirin Diabré ont été désignés coprésidents du dialogue politique. «Assimi Kouanda et moi-même avons été désignés comme les coprésidents du dialogue qui s’instaure entre la Majorité et l’Opposition», a confié M. Diabré. Le chef de file de l’opposition politique a indiqué que le Président du Faso a expliqué aux deux camps, réunis dans une même salle, les objectifs de ces pourparlers, avant de se retirer,  pour leur  laisser le soin de s’organiser. «Un dialogue s’entend sur des questions à discuter, mais  d’abord  d’un accord sur la manière même de l’organiser. Nous avons échangé sur la manière d’organiser le dialogue pour nous assurer qu’il puisse aboutir aux résultats escomptés », a-t-il ajouté. Il a précisé que la discussion va se poursuivre par des séances de travail confiées à certains membres des deux délégations, avant de faire remarquer que ce sont des préalables nécessaires et indispensables à éclaircir. Pour le reste, on n'en saura pas davantage. Le coprésident, Asssimi Kouanda a invité les journalistes à la patience : «Pour les questions, on entendra véritablement lorsque les débats vont débuter». Il a fallu l’intervention du président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république(AJIR), Adama Kanazoé, membre de la délégation de l’Opposition, rattrapé sous le hall du palais présidentiel, pour obtenir  quelques détails du huis clos. Selon lui,  au cours de la rencontre, un certain nombre de propositions faites par le président Compaoré ont été appréciées par les différentes parties.  L’idée, a-t-il poursuivi, a consisté à mettre en place une commission restreinte, chargée d’amender lesdites propositions et éventuellement de faire des ajouts. Mais là aussi, les hommes de médias sont restés sur leur faim. «Sur le contenu du dialogue, très peu de choses ont filtré et vous devez malheureusement vous en contentez», a-t-il dit. Le lundi 29 septembre, à entendre le président de l’AJIR, sera consacré à l’amendement des termes de références, passés en revue auparavant par la commission, avant d’enclencher le dialogue. Le Front républicain, présent le mardi 23 septembre dernier au palais, n’a pas pris part à cette rencontre.