Région du Centre-Nord

De l’avis du coordonnateur national, le PNGT2-3 vise à renforcer les capacités des communautés rurales et des structures décentralisées des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres, des ressources naturelles et les investissements rentables au niveau des communes. C’est dans cette optique que le PNGT2-3 intervient dans les 302 communes du Burkina Faso. Déjà entamé, le PNG2-3 appuiera les communes rurales en matière d’investissement local et de renforcement de capacités mais aussi les cadres de concertation régionaux, provinciaux et communaux. Sur le terrain, a laissé entendre M. Nassa, il est nécessaire que les acteurs puissent se concerter de sorte que chacun sache son rôle pour une synergie et une complémentarité d’actions dans le domaine du développement local et humain. « Les moyens sont rares, mais si chacun y met du sien, on arrivera à une activité ou à des actions fortes avec une amplitude. Cela n’est possible que si on conjugue nos efforts pour un objectif commun, bien visé par tout le monde et bien concerté par tous les acteurs. C’est ainsi que nous ferons un grand pas en matière de développement local », a expliqué Souleymane Nassa.

Les DREP et l’AMBF, des acteurs incontournables

Les Directions régionales de la planification (DREP) et l’Association des maires du Burkina Faso (AMBF) sont les partenaires privilégiés du PNGT2-3. C’est pourquoi, Souleymane Nassa a confié que l’AMBF qui regroupe l’ensemble des communes du Burkina Faso, est un acteur principal et du coup, le porte-parole du PNGT2-3 auprès des populations. « Tous les maires qui sont les premiers bénéficiaires du PNGT2-3 ont un droit de regard sur le projet pour son bon déroulement. Les DREP sont des structures déconcentrées de l’Etat qui doivent capitaliser les données, les suivre pour qu’il y ait de la transparence et de la logique sur le terrain », a-t-il ajouté. Le directeur régional de l’économie et de la planification du Sahel, Mahamadou Bokoum, a, pour sa part, précisé qu’en réalité, les DREP coordonnent l’ensemble des actions en faveur du développement qui se mène sur le terrain. Pour le PNGT2-3, il a déclaré que ses services accompagnent le volet concertation dans la mesure où un tel projet, surtout gigantesque, ne peut se réaliser par un seul acteur. C’est pourquoi, a soutenu M. Bokoum, le PNGT2-3 a voulu que les acteurs puissent se retrouver périodiquement autour des questions majeures de développement au plan régional à travers un appui pour le fonctionnement des cadres de concertation. Pour ce qui concerne les moyens humains, Mahamadou Bokoum a dit qu’il n’y a pas de problème, vu que sa structure assure le secrétariat technique de ces cadres de concertation. Cependant, a-t-il poursuivi, les moyens financiers manquent, d’où l’appel de soutien au PNGT2-3 qui a répondu positivement. « Nous devons réfléchir à la pertinence de l’appui et surtout comment nous pouvons créer une certaine synergie pour mobiliser les ressources pour financer ces cadres. A la fin de la rencontre, les participants sont repartis avec un engouement et l’assurance que les uns et les autres ont pris conscience de la nécessité de ces cadres et qu’ils vont œuvrer à leur pérennisation », a-t-il conclu. Quant au gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Boureima Yiougo, il a appuyé que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre pour la période 2011-2015, la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). A l’entendre, l’objectif est de réaliser une croissance forte et soutenue, susceptible de réduire considérablement et durablement la pauvreté au Burkina Faso. Raison pour laquelle, il a déclaré que la troisième phase du PNGT2-3 s’inscrit harmonieusement dans la SCADD, d’où le soutien des PTF pour sa mise en œuvre.

Sidwaya