Dépenses publiques dans l’éducation : 20 communes, désormais gardiennes de la transparence
Le Projet d’appui au contrôle citoyen, à la redevabilité et à la transparence des dépenses publiques de l’éducation de base est à son terme. Un atelier national a été organisé ce mardi 22 juillet 2014 pour faire le bilan du projet, mais aussi analyser les préoccupations soulevées par les acteurs à la base, et formuler des recommandations. Conduit par le Laboratoire Citoyenneté, ce projet, qui visait à contribuer à une meilleure gestion des ressources publiques allouées au secteur de l’éducation, a été mis en œuvre dans 20 communes du pays.
Améliorer les pratiques de redevabilité politique des exécutifs locaux de 20 communes, renforcer les capacités des citoyens des organisations de la société civile dans l’exercice du contrôle citoyen et enfin renforcer le plaidoyer auprès des ministres et des partenaires au moyen de la mise en débat et la capitalisation des résultats du projet. Ce sont entre autre les objectifs que le projet s’était assigné. Des missions qui ont été définis au regard entre autre des constats des pertes subies par l’Etat dans le cadre du processus de passation des marchés de vivres, l’existence d’écarts importants entre dotation et réalisations non compensés par les reports de crédit dans la gestion des ressources transférées pour les construction et les réhabilitations, la complexité, la lourdeur et la non maitrise des procédures de passation des marchés…bref, la listes des difficultés à résorber était longue avec des répercussion sur la qualité l’éducation.
A l’heure du bilan on note que les membres des bureaux exécutifs des vingt communes partenaires ont été formés sur les procédures de dépenses publiques, ainsi que des associations locales, sur les outils de contrôle citoyen. Selon Armand Kaboré, secrétaire permanent du Laboratoire citoyenneté qui a exécuté le projet, il a permis de former les élus locaux , leurs services techniques et les associations locales dans le domaine des dépenses publiques de l’éducation, des procédures de passation de marché, et surtout sur la façon dont les citoyens peuvent s’impliquer dans le control citoyen. Ainsi, Le programme a travaillé à leur faciliter, l’accès à l’information budgétaire. « L’un des plus grands résultats de ce programme, c’est que nous avons réussi à inscrire le processus de contrôle citoyen des dépenses publiques au niveau local. Généralement, on pense que les citoyens ne sont pas suffisamment avertis, formés pour s’impliquer dans les procédures afin de comprendre les processus de dépenses publiques. Le programme a surtout permis de simplifier, rendre accessible ce processus de dépenses publiques vis-à-vis des citoyens. », nous a confié le secrétaire permanent du laboratoire citoyenneté. Il a en outre précisé que l’atelier sera l’occasion de faire remonter au niveau des ministères en charge de l’éducation et des finances des préoccupations relevées par les élus locaux, les associations des mères éducatrices et les techniciens et qui ne trouvent pas de solutions au niveau local. Il s’agit essentiellement de la livraison des fournitures au profit des élèves.
Sylvain Nkwenkeu, chef de la politique sociale, planification et suivi évaluation à l’UNICEF, a félicité les acteurs pour les résultats auxquels ils sont parvenus tout en marquant l’engagement et la disponibilité de l’Unicef à accompagner cette « initiative d’appui-conseil des communes et à ouvrir des espaces de dialogue politique en vue de contribuer à améliorer la transparence des dépenses publiques de l’éducation ».
20 communes, réparties entre les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Sud et du Nord ont été couvertes par le projet. « L’échelon communal représente pour nous le niveau pertinent où le citoyen peut d’une part apprendre à connaître l’Etat à travers notamment les politiques publiques locales, les services de proximité, les droits du citoyen, etc. D’autre part, l’espace communal est également le lieu où le citoyen peut expérimenter pleinement son statut de citoyen responsable à travers l’exercice de ses devoirs au quotidien », a dit pour sa part Raogo Antoine Sawadogo, le président du laboratoire Citoyenneté, pour justifier le choix de la commune dans cette première phase du projet qui a duré une année. Une seconde étape pourrait voir le jour et s’intéressera à un autre pan de l’éducation.
Tiga Cheick Sawadogo
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