Conseil syndical : le SNEA-B menace de partir en grève
A l’appel de ses militants, le Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) a tenu un conseil syndical extraordinaire, le samedi 7 mars 2015 à Ouagadougou. Il s’est agi pour cette corporation, de faire l’état de lieu de sa plateforme revendicative adressée aux autorités.
Le conseil syndical du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) qui a eu lieu le samedi 7 mars 2015 à son siège à Ouagadougou, est le tout-premier, après l’insurrection populaire. Il a été convoqué par la volonté des militants à la base, en ce sens que depuis le 36e congrès du syndicat, ceux-ci ne s’étaient pas retrouvés pour passer en revue la plateforme issue de ce congrès. Comme plat de résistance au cours de ce conseil, les participants ont abordé divers sujets relatifs à leur fonction. Il s’agit pour l’essentiel, du continuum éducatif, le statut particulier et la question du logement des enseignants. Des conclusions des travaux, il ressort qu’une grève plane à l’horizon, si les différents points de revendication n’ont pas de satisfaction. « Nous rappelons que pour le statut particulier du personnel enseignant, nous le revendiquons depuis 2009. Le protocole que nous avons signé avec le gouvernement date de cette année et il est en passe d’être remis en cause », a fait remarquer le Secrétaire général (SG) national du SNEA-B, Séma Blegné. Pour ce qui est du logement des enseignants, il y a, selon le SG du syndicat, une question de deux poids, deux mesures. Selon lui, l’Etat est en train d’investir à perte dans les logements. « Nous avons démontré à l’Etat, la supercherie qu’il y a autour de cette affaire d’indemnité de logement octroyée à tout travailleur… Il faut rétrocéder les bâtiments administratifs qu’occupent les enseignants aux collectivités comme les écoles leur ont été rétrocédées afin qu’elles puissent les réfectionner et les relouer aux enseignants », propose-t-il. A l’en croire, le même logement de deux chambres-salon, coûte différemment, selon que les travailleurs qui l’occupent sont de statut différents. Lorsque le travailleur est de catégorie A, explique-t-il, c’est l'intégralité de son indemnité qu’on retire, alors que le bâtiment n’a pas cette valeur. « Comment est-il possible qu’un bâtiment qui n’a ni eau courante, ni électricité, ni latrine, ni clôture, puisse être loué à un travailleur à plus de 50 000 F CFA ? », se demande-t-il. Pour toutes ces raisons, le SNEA-B a invité ses militants à se tenir prêts pour de prochaines luttes. D’ailleurs, il dit être partant pour la grève du 8 avril prochain pour exiger du gouvernement de transition, que les efforts soient davantage faits pour soulager les travailleurs dans le cadre de la lutte contre la vie chère.
Sidwaya
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