Canton de Louda : Le retour des Bismoaga de Tamiga à leurs origines
« Les autochtones de Louda sont des descendants de Naaba Naskiemdé, fils de Naaba Oubri. Naaba Naskiemdé, fondateur et 1er chef de Louda, a laissé l’héritage du canton à son 1er fils en 1224 et s’est rendu au-delà de Ouagadougou pour prendre la chefferie des Mossi. Il a été le 4ème chef des Mossi en succédant à son père, Naaba Oubri… » C’est en ces termes que Nabiga Ouédraogo, fonctionnaire à la retraite, a relaté l’historique du canton de Louda, dans le royaume de Boussouma.
C’est donc de la terre de Louda que sont partis les ancêtres des Bismoaga, il y a environ huit (8) siècles, suite à une querelle de chefferie.
‘‘En partance pour Ouagadougou, nos ancêtres ont fait une escale dans le village de Boalin à Korsimoro. Là, les habitants leurs ont offerts un site à proximité d’une colline. Depuis lors, ils y sont restés’’ a expliqué Salifou Bismoaga. En guise de reconnaissance à la terre d’où sont partis leurs ancêtres, plus d’une centaine de porteurs du patronyme Bismoaga, composés d’hommes et de femmes, ont effectué le déplacement de Louda, le 15 mars dernier. Accueillis chaleureusement à l’entrée de la localité dans une ambiance festive, les descendants de Naaba Naskiemdé ont, selon la tradition, rendu des visites à leurs parents des villages de Kologsaba et de Nomikim.
A la suite, une cérémonie de célébration du retour aux sources des Bismoaga, a eu lieu au palais du Naaba Tissé, chef de canton de Louda.
Témoignages historiques, bénédictions, danses, chants et remise de cadeaux ont été les temps forts de cette journée de raffermissement des liens fraternels et culturels.
Le chef de canton de Louda a salué cette initiative des Bismoaga. Selon lui, cette visite permettra aux générations futures d’apprendre leur histoire et de considérer les liens de fraternité.
Il n’a pas manqué de rappeler aux jeunes que la paix du Burkina, est en grande partie due aux liens culturels qui rapprochent les différents peuples.
A noter que des descendants du fondateur de Louda vivant à Tampouy et Nomikim de Rimkièta, deux quartiers de Ouagadougou. Ils avaient, eux aussi, effectué des voyages de retour aux sources dans ce même canton.
D.D. W. O. / O. A. I.
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