Burkina: Des chefs traditionnels souhaitent l’instauration d’un code d’éthique en leur sein
«La chefferie traditionnelle se doit de s’organiser, avec à l’appui, un code d’éthique pour contribuer à la réponse aux attentes de la population ainsi que de ceux de l’Etat du Burkina Faso», a indiqué samedi, le Samand Naaba Koaanga, un des notables du Mogho Naaba Baongho.
Le président de l’Observatoire des valeurs culturelles et des élections (OVCE) s’exprimait lors d’un panel, placé sous le thème: «chefferie coutumière et traditionnelle, paix sociale et développement au Burkina Faso».
Selon le chef coutumier, les concertations entre rois, chefs coutumiers et émirs au niveau du Conseil supérieur de la chefferie coutumière et traditionnelle (CSCCT) «ne sont pas suffisantes», car la création d’un code d’éthique va leur permettre d’être «des modèles de probité, engagés pour la justice, la tolérance et le travail bien fait».
Le Burkina Faso qui est une République depuis 1958, a toujours recouru aux leaders coutumiers et religieux lorsqu’il était au bord de l’implosion.
«Ce rôle social devient cependant de moins en moins prépondérant du fait de l’engagement politique souvent affirmé des chef traditionnels et coutumiers», a reconnu Naaba Koaanga.
Alors que des voix s’élèvent de plus en plus pour demander l’adoption d’une loi interdisant l’engagement des chefs traditionnels en politique, la réforme constitutionnelle de juin 2011, reconnait «la chefferie coutumière et traditionnelle en tant qu’autorité morale dépositaire des coutumes et des traditions dans notre société».
L’OVCE est un organe fédérateur qui œuvre pour la promotion de la diversité culturelle, la paix, la tolérance et la cohésion sociale au sein de la population burkinabè et entre les peuples voisins, d’après le dossier de presse.
Association apolitique, laïque et non lucrative, créée le 7 mars 2015, selon la même source, elle regroupe les chefs traditionnels et leurs enfants.
AIB
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