La crise au sein de la Brakina semblait s’amplifier. C’est le moins qu’on puisse dire avec la présence du président du groupe Castel, Pierre Castel à Ouagadougou. Il est arrivé mardi 31 mars de la France, pour rencontrer les responsables syndicales sur la situation qui prévaut. A l’en croire, ces échanges ont permis d’aboutir à un consensus raisonnable en faveur des deux parties.
Toutefois, dit-il, s’ils (la Brakina et les syndicats) n’arrivaient pas à s’entendre, il allait fermer l’usine et procéder à un licenciement de masse. « Cela leur avait fait peur. Il ne faut pas se leurrer, en effet. Les salaires et les avantages de Brakina ne sont pas aussi les plus basse », confie-t-il.
A l’entendre, le problème était grave, puisque ce que les travailleurs revendiquaient était impossible. « Je ne pouvais pas accepter cela. J’ai accepté quelque chose de raisonnable. Nous nous sommes convenus sur un accord signé par toutes les deux parties », a-t-il dit à sa sortie d’audience avec le Président Michel Kafando. L’accord fait état de l’augmentation de 15% sur les salaires de tous les travailleurs.
Une « petite » enveloppe leur sera également octroyée pour la reprise du travail. En outre, au cours des échanges, il a été question des heures supplémentaires sur lequel, soutient Pierre Castel, les travailleurs n’ont pas été très clairs. Mais pour lui, en fera qui le voudra. Autrement dit, Pierre Castel voudra faire comprendre aux travailleurs qu’ils ne sont pas obligés de faire les heures supplémentaires.
Et s’ils ne le veulent pas, la société se trouvera une autre équipe pour le faire. Cette proposition n’est pas partagée par les travailleurs qui tiennent à leurs heures supplémentaires. « Il ne fallait donc pas réclamer ce que vous voulez ou avez déjà », rétorque Pierre Castel.
Tout compte fait, la grève illimitée est terminée, l’embouteillage reprend ce 1er avril. Le personnel devra travailler jour et nuit pour rattraper le retard enregistré. Pierre Castel a rencontré le président de la Transition à la demande du gouvernement, notamment le ministère en charge de Commerce, de l’industrie et de l’artisanat. Ils ont, eux-aussi, échangé sur la crise qui commençait à inquiéter le gouvernement. Notons que les travailleurs réclamaient une augmentation salariale de 100%. Ils devront désormais se contenter de 15%...
Bassératou KINDO
Lefaso.net