Abandon des mutilations génitales féminines :les habitants de Kouibanka dans la commune de Mané s’engagent
Mobilisés, le lundi 21 décembre 2015, autour de leur chef, les habitants de Kouibanka, village situé dans la commune rurale de Mané, province du Sanmatenga ont pris l’engagement d’abandonner la pratique de l’excision. Cet engagement a été pris au sein du village, à la faveur d’une cérémonie de déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision. Organisée par le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) à travers la Direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité nationale (DPASSN) du Sanmatenga, l’objectif recherché était de « renforcer l’engagement public et solennel des populations à abandonner et à dénoncer la pratique de l’excision ». Et c’est pourquoi, tour à tour, les représentants des jeunes, des femmes et des personnes âgées ; le président du Conseil villageois de développement (CVD), l’imam du village et le chef du village ont pris l’engagement solennel d’abandonner et de dénoncer tout cas d’excision au sein de leur communauté. Selon Ayouba Tao, agent à la DPASSN du Sanmatenga, cette déclaration publique d’abandon de l’excision a été un long processus. A l’en croire, elle a débuté autour de 2011 avec la formation des animateurs communautaires qui ont mené des activités de sensibilisation sur la pratique de l’excision. « C’est suite à toutes ces activités de sensibilisation que les populations de Kouibanka ont décidé de mettre fin à la pratique de l’excision dans leur localité. Ils se sont organisés et on a fait des rencontres qui ont abouti à cette cérémonie de déclaration publique », a-t-il dit. De l’avis de M. Tao, les déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision ont des effets positifs sur le phénomène dans la province du Sanmatenga. « Ce qui nous réjouit, c’est que dans les villages où il y a eu ces déclarations, nous n’avons pas encore entendu parler de la pratique d’excision. Ce qui nous fait dire que les populations ont accepté elles-mêmes d’abandonner cette pratique », a-t-il soutenu. Ainsi, il dit être convaincu que si ces déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision se poursuivent, la province du Sanmatenga viendra à bout des Mutilations génitales féminines.
AIB
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