Transition politique au Burkina : les autorités militaires proposent des organes « simplifiés et allégés »
Les Présidents de la République du Sénégal, Macky Sall et du Togo, Faure Gnassingbé ont rencontré les parties prenantes à la recherche de solutions pour une sortie de crise au Burkina. Les observations de l’Armée sur l’avant-projet de la charte de la transition ont été remises aux parties (société civile, partis politiques, autorités coutumières et religieuses).
La rencontre entre les deux Chefs d’Etat, Macky Sall et Faure Gnassingbé, émissaires de la CEDEAO, et les parties prenantes au processus de la transition a été qualifiée de « extrêmement importante » par Macky Sall pour qui, il est apparu qu’ils aboutiront à un consensus sur la charte. Selon le président sénégalais, Macky Sall, président du groupe de contact sur la crise au Burkina, les positions entre les propositions des partis politiques et celles des autorités militaires ne sont pas très éloignées, les unes des autres. « Sur le choix du Président de la transition, tous sont d’accord sur le profil et sur le fait que ce soit une autorité civile, tout comme pour le choix du Premier ministre », a-t-il indiqué avant de préciser que les divergences de vue concernent le choix des différents organes de la transition. Certaines positions étant favorables pour un allègement des organes de la transition pour assurer la continuité de l’Etat. Un allégement au maximum possible, tout en étant inclusif par la prise en compte des différentes forces vives du pays. Pour Macky Sall, il appartient au peuple burkinabè de faire des propositions, leur rôle étant d’assurer la facilitation.
« Nous sommes des patriotes, nous avons la volonté de stabiliser la paix … »
Selon les explications de Luc Marius Ibriga, les contre-propositions des autorités militaires ne prévoient pas une « Assemblée nationale de transition » mais plutôt un « Conseil national de transition » qui aurait simplement un caractère consultatif et dirigé par un militaire. Des organes comme le Conseil national de la défense et de sécurité et la Commission de réconciliation nationale et des reformes ayant été « supprimés » dans les contre-propositions. « Ils trouvent que ces structures sont lourdes pour une transition d’un (1) an et qu’il faut simplifier et alléger pour pouvoir aller à la transition », a indiqué Pr. Ibriga avant de se montrer optimiste sur la suite du processus. Pour le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, toutes les parties sont d’accord pour travailler dans le sens d’une amélioration des choses. C’est pourquoi, confie-t-il avoir bon espoir quant à un aboutissement heureux des concertations. « Je pense qu’on peut trouver un terrain d’entente pour sortir très rapidement le Burkina de cette impasse. Nous sommes des patriotes, nous avons la volonté de stabiliser la paix dans ce pays-là ; c’est-à-dire travailler à avoir une charte, des organes de la transition et remettre le Burkina sur les rails », a soutenu pour sa part, Ablassé Ouédraogo, membre de l’opposition politique.
L’opposition politique et la société civile se retrouveront donc demain, mercredi, pour « examiner » les contre-propositions des autorités militaires pour suite à donner.
Lefaso.net
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