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Traitement des préoccupations des travailleurs burinabè : Les syndicats demandent plus de diligence

L’Unité d’action syndicale (UAS) du Burkina veut que le gouvernement de transition se préoccupe plus de sa plateforme revendicative transmise le 1er mai 2015. Elle a organisé une conférence de presse pour dénoncer cette lenteur dans le traitement de ses préoccupations.

Le gouvernement de la transition n’a pas répondu aux préoccupations des syndicats. C’est l’avis de l’Unité d’action syndicale (UAS) du Burkina Faso. Pour le président du mois, Yamba Georges Koanda, « à part les deux faibles baisses des prix des hydrocarbures (50 F CFA au total), toutes les autres préoccupations relatives n’ont pas connu de traitement ». Ces préoccupations concernent la relecture de la loi 013 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique, la loi 028 portant code du travail, les atteintes à la liberté syndicale, etc.

Pour l’Unité d’action syndicale du Burkina Faso, la mission du gouvernement de transition ne se limite pas seulement à organiser des élections. Il a également le devoir de traiter les préoccupations des populations en général et des travailleurs en particuliers. C’est pourquoi, elle interpelle encore le gouvernement, à deux mois de la fin de la transition, de diligenter le traitement de ses préoccupations. Selon les conférenciers, c’est un exercice qui ne demande pas trop de temps. « S’il y a la volonté, on peut trouver des solutions aux préoccupations posées. Du reste nous n’allons pas introduire un cahier de doléances cette année. Nous avons déposé 
une plateforme minimale. Cette plateforme, si les autorités sont de bonne volonté, même en une semaine, ils peuvent résoudre les problèmes », a estimé le Secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié. Pour lui, il ne s’agit pas de demander de vider les caisses de l’Etat pour augmenter le salaire des fonctionnaires. C’est juste une relecture des textes qui va améliorer les conditions des travailleurs. C’est le cas de la loi 028 que les syndicats considèrent comme « esclavagiste ». « En son article 52, il est dit qu’un contrat de travail peut être renouvelé n fois. Nous rencontrons des contrats de trois mois même au niveau des professionnels des médias. Si votre tête ne plait pas au patron, il vous renvoie. Nous disons que cette loi a un contenu esclavagiste », a-t-il expliqué.

La relecture de l’arrêté conjoint portant prélèvements ou coupures pour faits de grève est aussi demandée par les syndicats. Bassolma Bazié explique que, selon cet arrêté, « si vous arrêtez le travail même pour une seule heure dans la journée, on estime que vous avez fait toute la journée sans travailler ». Ce qui est grave, selon lui c’est que « pour la seule heure on va vous couper 20 000F à la fin du mois alors que vous avez arrêté le travail pour une heure. On ne peut pas comprendre que quelqu’un qui ne touche même pas 5 000 par jour puisse avoir un impact de coupure pour fait de grève de 20 000f pour une journée », a-t-il conclu.

Les syndicats peuvent garder espoir. Le premier ministre les a assurés que certains dossiers notamment la loi 013 sont examinés par le gouvernement. La rencontre gouvernement-syndicat, reportée à trois reprises, débutera finalement le 1er septembre 2015. Tout en demandant que ce rendez-vous ne soit plus reporté, les syndicats appellent les travailleurs à rester mobilisés et à répondre à l’appel de leurs organisations syndicales.

AIB



07/08/2015
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