Région du Centre-Nord

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Problématique du développement du Centre-Nord : Les filles et fils fortement interpellés

 

images.jpgLes fils et filles ressortissants comme résidents de la région du Centre-Nord semblent être unanime que le développement de leur localité stagne sinon qu’il régresse. Une situation assez préoccupante dont la solution tarde cependant à être trouvée. Le sujet est abordé chaque fois que l’occasion s’y prête en vue de trouver des solutions idoines. Pourquoi cette situation ? Qui est responsable du sous-développement de notre localité? Comment booster le développement de notre région en général et le chef-lieu en particulier ? Afin d'aider à trouver des réponses à ces préoccupations, nous avons recueilli pour à votre méditation des opinions de personnalités relative au développement local. 


"La question de développement est une notion complexe, multidimensionnel mais à mon sens le plus important réside dans cette assertion du professeur Ki Zerbo « On ne développe pas, on se développe. » ça veut dire que l’enjeu se situe à notre propre sein. Est-ce que voudrons bien nous développer ou pas ? Nous souhaitons organiser planifier et gérer le développement de notre province et de notre région oui ou non ? C’est nous qui devons répondre à cette question. Et si nous décidons que c’est un oui, je suis sûre et certaine que nous réussirons." Koumba Boly/Barry, Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation

« Les principales entraves au développement du Sanmatenga et du Centre-Nord sont à notre analyse, l’insuffisance de cohésion et de solidarité sur le plan psycho-moral et sur le plan physique à l’enclavement interne dû aux infrastructures routières de très mauvaises qualité entre les provinces et entre les départements/Communes. (…) Chers frères et sœurs, je demande aux uns de réviser, aux autres d’améliorer leur regard ou attention sur le Bam, le Namentenga et le Sanmatenga car, philosophiquement, depuis la nuit des temps, on a toujours appris qu’on ne jette jamais des pierres sur sa patrie, mais plutôt des mottes de terre qui vont certainement s’y briser et laisser la patrie intacte.»  Colonel Komyaba Pascal SAWADOGO, Président de l’Union pour le Développement de la Province du Sanmatenga Natigmzanga.  

 « Je pense humblement que nous subissons des pesanteurs culturelles et nous éprouvons dans notre région des difficultés pour construire un leadership transformationnel qui transcende nos clivage socio-politiques. » Charles BELEMVIRE, Président de la section territoriale du Centre-Nord de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso.

 


« Cette région regorge de potentiel agricole, pastorale mais aussi minier important mais pourquoi nous n’arrivons pas à développer ce potentiel ?  Je crois qu’il y a une dimension fondamentale qu’on a oubliée. C’est la dimension ressources humaines. Je pense que bâtir d’abord sur cette ressource humaine que la région compte est essentiel et fondamental. Si vous prenez le potentiel or aujourd’hui, selon les économistes, l’effort pour transformer ce potentiel or  en produit utilisable et utile pour être consommé par la société, les 4/5 viennent de la matière grise. Le 1/5 restant sont les ressources financières, matériel et autres. Donc le développement, c’est d’abord ce que nous sommes, c’est d’abord qui nous sommes, c’est d’abord qu’est-ce que nous sommes capables de faire ou de ne pas faire. C’est ça le premier potentiel ; et la première ressource fondamental pour le développement de cette région, c’est sa ressource humaine. » Koumba Boly/Barry, Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation

 


« Le développement ne peut se construire que dans la paix, la tolérance, le respect mutuel, l’acceptation de l’autre dans sa différence. » Mariam Diallo/Zoromé, Gouverneure du Centre-Nord

« Le développement de toute localité repose sur l’implication et l’engagement de sa population. Ensemble donc, nous travaillerons durant les cinq années à venir, à renforcer les acquis engrangés, et à ouvrir d’autres chantiers de développement à même de contribuer à propulser la région du Centre-Nord, vers un développement économique, social et culturel, souhaité et voulu par les populations de notre entité administrative. (…) Je souhaite donc qu’ensemble, nous cultivions la franchise et la fraternité pour nous orienter, au détriment des querelles intestines, vers des actions devant contribuer de façon positive, au développement des provinces du Bam, du Namentenga et du Sanmatenga. » Tangandé Emile Ima,Président du Conseil Régional du Centre-Nord

« Certes l’Etat doit encore beaucoup faire et nous attendons de l’Etat providence qui ne manquera pas de venir en 2015 avec des financements conséquents pour construire de nombreuses infrastructures. Mais la principale question que je voudrais soumettre à notre méditation collective, quelle est notre part de responsabilité individuelle et communautaire dans l’effort de construction de notre région ?  (...) Si nous étions fortement unis depuis l’indépendance, la route du poisson qui va de Pouytenga à Ouahigouya en passant par Boulsa, Kaya et Kongoussi, serait bitumée. Si nous étions unis, on n’entendrait plus de murmures sur les sites qui doivent abriter les infrastructures de 2015. » Charles BELEMVIRE, Président de la section territoriale du Centre-Nord de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso.

« Ma conviction est que la décentralisation implique l’efficace et saine gestion des affaires publiques dans la transparence et la rigueur. (…) Les querelles politiciennes sont terminées. En vous déléguant leurs pouvoirs, les citoyens des localités s’attendent à des actions porteuses d’un mieux-être. Il convient donc de travailler dans la cohésion, la concertation afin de préserver les acquis notamment la paix et la solidarité dans la tolérance. A vous populations de la Région du Centre-Nord, je vous demande de ne pas vous contenter de juger les actions de vos élus mais d’y participer activement. Le développement de votre commune se fera avec l’engagement de tous et de chacune et chacun. » Toussaint Abel Coulibaly, Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation.

« En choisissant nos conseillers municipaux, nous nous sommes engagés à transcender nos divergences de toutes nature pour assurer avec eux le succès de toute action de développement. Aussi devrons-nous demeurer des citoyens d’exemplarité pour réussir l’équilibre de la construction locale à travers la culture du sacrifice, de la paix et de la tolérance. Je suis persuadé que le potentiel économique et social existe. C’est dire donc que la voie du développement est déjà tracée et il ne reste qu’à l’emprunter ensemble avec le conseil municipal. » Salif Ouattara, Ex Haut-Commissaire du Sanmatenga

« Nous savons tous que dans notre commune, tout est prioritaire. Mais par le moyen des concertations, nous dégagerons les priorités afin d’élaborer des plans d’investissement annuels en adéquation avec le document de référence de notre pays, la SCADD. C’est pourquoi notre programme quinquennal s’articulera autour des axes ci-après :
1-     La mise en œuvre d’une politique de sécurisation foncière en milieu rural en adéquation avec le régime foncier rural ;
2-     Le développement de l’offre éducative ;
3-     La réduction de la distance malades/centre de santé ;
4-     Le renforcement des capacités de production dans les domaines économiques ;
5-     La mise à la disposition des jeunes d’espaces de loisir, de sport et d’expression culturelle ;
6-     L’assainissement et la propreté de la commune ;
7-     La promotion de cadre de concertation pour un climat apaisé dans la commune. » Tinga Charles Sawadogo,maire de la commune de Kaya.

 

Propos recueillis par  actu-sanmatenga



13/08/2014
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