Présidentielle 2015 au Burkina : Les évêques la souhaitent loyale et transparente, avec des résultats acceptés par tous
En marge de leur conférence tenue à Ouagadougou, les évêques du Burkina et du Niger ont été reçus en audience ce vendredi 16 janvier 2015 à la Présidence du Faso par le Chef de l’Etat, Michel Kafando. A l’issue de la rencontre, c’est Monseigneur Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale Burkina-Niger, qui s’est adressé à la presse.
« L’objectif de cette rencontre, c’est la conférence épiscopale Burkina – Niger qui est en assemblée ordinaire sur la question des grands séminaires. Comme la session s’est tenue en janvier, nous avons coutume tous les mois de janvier, quand la session est Ouagadougou, de demander une audience au chef de l’Etat. C’est l’occasion pour nous de le saluer. Quand c’est en janvier, on lui souhaite également nos vœux de bonne et heureuse année pour lui-même, pour sa famille comme pour tout le Burkina. Nous prions que cette année 2015 Dieu la remplisse de son amour et de sa paix ! ».
Lors de leur audience avec le président Kafando, les évêques n’ont pas passé sous silence la transition politique en cours dans le pays des Hommes intègres. « Nous avons parlé bien sûr de la transition, de l’accompagnement que nous, nous pouvons faire. Nous sommes une communauté de croyants et nous croyons que si Dieu ne bâtit pas la maison, les maçons en fait s’agitent en vain. Nous donnons l’assurance de notre appui en tout cas dans la prière pour que la transition se déroule dans de bonnes conditions et que réellement le Burkina Faso puisse prospérer », a-t-il indiqué.
Quelle contribution de l’Eglise catholique pour les élections à venir ?
Interrogé sur la contribution de l’Eglise catholique pour le succès de l’élection présidentielle 2015, l’archevêque de Bobo Dioulasso a laissé entendre que les évêques ne faisaient pas de la politique. Mais, que leur travail consistait à la conscientisation des citoyens, à un travail de soutien, à une mission de prière et d’accompagnement spirituel de ceux-là qui seront les acteurs politiques sur le terrain. Et de souhaiter que la compétition soit loyale, transparente ; et que l’on ait des élections dont les résultats seront acceptés par tous. C’est cela qui permettrait, dit-il, à ce pays d’aller de l’avant.
Mgr Ouédraogo s’est par ailleurs prononcé sur les premiers pas de la transition burkinabè. Voici l’appréciation qu’il en fait : « Toute transition est nécessairement difficile. Je pense que ceux qui sont là aussi bien au niveau de l’exécutif que du législatif donnent le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont besoin du soutien certainement de toute la communauté nationale. Nous devons les soutenir. Je pense aussi à nos conseils parce qu’ils en ont besoin, que les membres du gouvernement ou ceux du parlement qui votent les lois. S’il y a des suggestions, que les portes restent toujours ouvertes pour qu’on puisse aider, on puisse contribuer. Parce qu’il faut qu’on arrive réellement à avoir un pays qui avance sur le terrain de la réconciliation et qu’on bâtisse ce pays autour des valeurs comme la justice et la paix ».
Lefaso.net
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