Lutte contre la pratique de l’excision : Les tradipraticiens de Kongoussi s’engagent
La maison de la femme de Kongoussi a abrité ce 2 octobre 2014, une rencontre d’information et de communication sur les mutilations génitales féminines (MGF). Cette rencontre qui a regroupé les tradi-praticiens de la province du Bam, a été présidée par le haut-commissaire du Bam, Mme Claudine Flore Dangouri et a connu la présence du chef de département communication et documentation du SP/CNLPE, Fousseni Ouédraogo, du directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale du Bam, Mr Abdoulaye Ouédraogo et des invités.
«Nous tradipraticiens de la province du Bam, nous nous engageons à réinvestir les connaissances acquises ce jour 2 octobre au sein de nos familles et nos communautés et à œuvrer pour l’atteinte de la tolérance zéro aux MGF»; c’est l’engagement pris par les tradipraticiens après les séances d’information et de communication. En effet, cet engagement fait suite à une série de communications faite par le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) en vue de permettre aux tradipraticiens de peser de leur poids afin que la pratique de l’excision soit conjuguée au passé dans le Bam. Pour y parvenir, ils ont eu droit à des présentations sur l’état des lieux de la lutte contre l’excision, l’ampleur de la pratique, les cas enregistrés en 2014, l’anatomie des organes génitaux externes de la femme, les types de MGF et leurs conséquences, la prise en charge des séquelles et complications de l’excision et la loi réprimant les MGF au Burkina Faso. A l’issue des présentations les tradipraticiens ont eu des échanges sans tabou avec les techniciens. Ce qui a le plus attiré l’attention des tradipraticiens a été la projection d’un film documentaire sur les MGF toute chose qui n’a pas laissé indifférents les participants. C’est ainsi qu’ils ont décidé de s’impliquer davantage tout en occupant véritablement leur place et en jouant leur rôle au sein de la société pour freiner cette pratique avilissante. Le haut-commissaire du Bam; présidente du comité provincial de la pratique de l’excision dans le Bam a salué la qualité des échanges et a invité les tradipraticiens à mettre en pratique les connaissances acquises afin que la tolérance zéro soit une réalité dans la province du Bam.
AIB
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