Insurrection au Burkina: Les dégâts oscillent entre 120 et 200 milliards de FCFA (rapport)
Les conséquences des dégâts de l’insurrection populaire contre le régime déchu du président Compaoré oscillent entre 120 et 200 milliards de FCFA, a révélé mercredi l’institut Free Afrik, un organe indépendant spécialisé dans les activités de formation, de recherche et d’études économiques pour l’Afrique.
«Les hypothèses des estimations de l’institut Free Afrik dans les contraintes des informations disponibles donnent une fourchette (comprise) entre 120 et 200 milliards de FCFA», a indiqué le coordinateur de l’institut, Dr Ra-Sablga Ouédraogo, à propos des dégâts consécutifs à la chute de Blaise Compaoré.
Selon M. Ouédraogo, cité par le quotidien Sidwaya, le secteur hôtelier a payé une note inférieure à cinq milliards de FCFA et celui de la banque, un coût inférieur à deux milliards de FCFA.
EBOMAF (BTP) a déclaré avoir subi une perte avoisinant les deux milliards, Watam Kazier (vente de motos) déplore le vol de 2000 motocycles, a-t-on appris dans les médias qui ont également fait écho de pertes enregistrées par d’autres entreprises.
Le rapport de Free Afrik souligne toutefois que les chiffres avancés par la presse à propos des préjudices subis par les secteurs de la distribution et du commerce doivent être pris avec prudence.
En terme impact, l’institut prévoit une dégradation du portefeuille des banques et institutions financières pour les mois à venir, un retard de mise en fonction dans le secteur de l’hôtellerie et de certaines industries.
L’organisme a aussi évoqué l’urgence de renforcer la sécurité afin de rétablir la confiance au sein des populations et des investisseurs.
Le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, a été contraint vendredi à la démission, au lendemain d’une insurrection populaire contre sa volonté de modifier la Constitution pour se représenter en 2015.
Les violences qui ont provoqué une vingtaine de morts et une centaine de blessés (sources sanitaires), ont également entrainé la destruction de nombreux biens publics et privés.
AIB
A découvrir aussi
- Interview : Dima de Boussouma, député RDS «La politique ne peut pas diviser les chefs coutumiers»
- Burkina- Depuis Cotonou, Francois Compaoré rompt le silence et dénonce une campagne mensongère de France 24
- BURKINA FASO : Première session du Conseil national de transition
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 321 autres membres