Région du Centre-Nord

L’affiche de la demi-finale n’était pas une opposition ordinaire, pour qui connaît la rivalité légendaire des protagonistes que sont EFO et ASFA-Y. Au vu de la marge de but, 1 seul, et aussi du temps, l’on croirait que la partie a été âprement disputée. Oh non, la partie pouvait être pliée par l’ASFA-Y, par un score, de 3 ou 4-0,et  personne ne trouverait rien à redire, tant elle s’est créée les meilleures occasions. Mais comme on le dit en football, dominer ne signifie pas gagner, c’est l’équipe qui fera preuve de réalisme qui l'emporte. Et c’est ce qui va arriver en toute fin de match, 83e mn, sur une occasion stelliste orchestrée par Adama Sanané, qui sert une balle à l’aile gauche à Ousmane Bagayoko. Ce dernier va embarquer en débordement, toute  la défense asfasienne, avant de coulisser le cuir à Romaric Pitroipa, nez-à-nez avec la ligne de but. Celui-ci n’avait qu’à mettre le pied seulement pour l’ouverture du score. Il faut noter que le passeur et le buteur sont entrés en 2e mi-temps, ce qui dénote d’un coaching gagnant de Aboubacar Cissé. 

Un but qui est venu contre le cours du jeu, tant ce sont les "Jaune et vert" qui se faisaient menaçants. Leurs attaquants, Illias Tiendrebéogo, Oumarou Nébié, Yacouba Ouédraogo, et autres, ont eu des opportunités sur des plateaux d’or, de marquer, mais, ils confondront à chaque fois, vitesse et précipitation, ou accompliront le dernier geste sur des jambes tremblantes, sans conviction. L’ASFA-Y nourrit des regrets, « une grande déception, les joueurs eux-mêmes ont compliqué les choses, un match que l’on pouvait gagner par 4-0, et personne n’aurait crié au scandale, on dirait que l’année n’est pas celle de l’ASFA-Y », s’est  désolé le coach Lago Bailly. Déchu de son titre de champion depuis belle lurette, l’ASFA-Y espérait sauver sa saison avec Dame coupe, et là aussi, c’est raté. 

Cependant c’est tout le contraire dans le camp »ennemi », puisque l’EFO est maintenant en pôle position pour un doublé historique championnat+coupe, mais l’on se garde de tout triomphalisme. «La solidarité, l’union font la force de l’équipe, les garçons croient toujours jusqu’à la fin, nous sommes en bonne voie, pour le doublé, mais on n’a encore rien gagné, ni le championnat, ni la Coupe du Faso », tempère le coach stelliste. Il invite par conséquent, les joueurs et toute la famille «bleu et blanc» à demeurer concentrée et unie pour les deux grandes échéances à venir ce 26 juillet, pour le championnat et le 5 août, pour la Coupe du Faso. L’adversaire de l’EFO en finale de la coupe du Faso sera le RCB.