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Conflit d’éleveurs à Mané : La hache de guerre vite enterrée

SAM_0582.jpgBouidi et Noungou, villages de la commune rurale de Mané situé à 42 Km à l’Ouest de Kaya a été dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 mars 2014, le théâtre d’un affrontement entre deux familles d’éleveurs. Bilan 5 blessés, des incendies avec de nombreux dégâts matériels. Un incident qui risquait de dégénérer en conflit ethnique (mossi contre peulh) n’eut été l’invention des autorités administratives, politique ainsi que des forces de sécurité. Que s’est-il passé exactement ?

La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase serait la perte de trois chèvres de Sawadogo Sougrimanegdé Idrissa habitant de Noungou de Komestenga. A le croire, cette nuit-là, il s’est fait accompagner de ses frères pour se renseigner chez Barry Guedi, sur la rive opposée de l’affluent du Nakambé, de savoir si des chèvres égarées ne se retrouvaient pas dans son troupeau. Ce dernier répondit par la négation et se verra invité à jurer sur le Coran ou sur des fétiche afin de lever le doute qui pèse sur lui et les siens. A cet effet, ils se mirent à l’écart de la concession de Barry Guedi mais ne s’accordent pas sur le principe. Il s’en suivi une altercation avec des échanges de coups de machette. Les frères Sawadogo replièrent avec un blessé. Le lendemain, ils reviendront à la charge en brûlant une case de Barry Guedi ainsi que six autres de ses frères. Des échanges de coups de feu auraient été faits blessant un Barry. Dans leur fuite, les peulh se sont pris au domicile de Sawadogo Sidbewendin Alaye où deux greniers, de hangars ont été incendiés et des animaux blessés. Une psychose entretenue par des rumeurs d’une éventuelle riposte de l’une ou l’autre camp hante les peulh et les mossi de cette localité. Alertées, le Maire de la commune, le Haut-commissaire de la province du Sanmatenga, le député Rasmané Ouédraogo ainsi que le maire de la commune de Guibaré ont accourus pour circonscrire cet incident et éteindre le torchon brûlant entre les deux familles. De part et d’autre, chacun a donné l’assurance de jouer à l’apaisement pour un climat social favorable à la cohabitation.

Les éleveurs peulh et mossi vivaient sur les berges de l’affluent du Nakambé depuis deux décennies environ, dans la cohésion et dans la paix. Mais depuis un certain temps, les mossi soupçonnent les peulh d’être à l’origine des nombreux vols de leurs bétails. Pour les premiers, plusieurs cas de vol ont été confirmés et ont conduit à l’interpellation voir l’incarcération de nombre d’entre eux. Selon des sources concordantes, cette localité connait une récurrence de vols de bétail et du banditisme.

Le blogueur



23/03/2014
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