Affaire SOMIKA - Orpailleurs du Centre-nord : La démission du Gouverneur et des Autorités judiciaires exigée
Entre les orpailleurs de la région du Centre-nord et la société minière Adama KINDO, rien ne va plus. En effet, le différend né de la condamnation de neuf orpailleurs par la justice à Kaya, il y a quelques temps, s’est déporté dans la rue avec une marche de protestation suivie de la remise d’un message au Gouverneur et dont le destinataire final n’est autre que le Premier ministre en personne. Message dans lequel les manifestants ressassent de nombreux griefs à l’encontre de l’Administration et de la justice dont ils exigent par la même occasion la démission pure et simple.
Informés de la marche que projetaient d’organiser les orpailleurs, les journalistes présents sur le lieu de la manifestation auront constaté une mobilisation massive dans les artères de la ville de Kaya au matin de ce 18 novembre 2013 ; c’est ainsi qu’ils prennent d’assaut les artères de la ville pour se rendre à la place Naba Koom ; de là ils prennent la direction du Gouvernorat ; sur les pancartes qu’ils portent on peut lire : « justice de Kaya=SOMIKA »
Une ambiance électrique dans laquelle certains manifestants tenaient à en découdre ; il aura fallu toute la détermination des organisateurs pour empêcher que certains ne fassent une descente sur la Maison d’arrêt et de correction de la ville ; car pour eux « trop c’est trop ». De fait ils disent être victimes du dictat du groupe dirigé par Adama KINDO dont ils dénoncent les agissements. Avec selon eux la complicité active des autorités locales.
Démission exigée du Gouverneur et des autorités judiciaires
Le message est sans concession ; il note notamment que « les orpailleurs sont aussi des citoyens burkinabè qui contribuent au développement du pays ». A l’endroit du Chef du gouvernement, ils écrivent notamment que « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est une fois de plus ce jugement comique au palais de justice de Kaya où neuf de nos militants ont été condamnés sans preuve, en écopant de 6 mois fermes ».
Le procureur de Kaya lui non plus n’est pas épargné et il en prend pour son grade.
« Il le sait très bien, disent les manifestants, lui qui a toujours joué au chat et à la souris depuis son arrivée au palais ».
Bref ils sont très mécontents. Face à eux Mariam ZOROME a tenté d’avoir des mots d’apaisement ; en affirmant notamment que les portes de l’administration sont ouvertes à tous pour que le dialogue triomphe dit-elle ;
Elle qui a en outre félicité les organisateurs pour avoir, dit-elle, bien encadré la marche qui s’est bien déroulée ; pas sûr cependant que cela suffise à calmer les ardeurs des orpailleurs qui affirment plus que jamais, ils ne se laisseront faire.
Notons qu’après la remise du message que le Gouverneur a promis de transmettre fidèlement à qui de droit bien qu’il y soit exigé sa démission, les manifestants ont invités certains de leurs camarades à témoigner des méthodes qu’ils jugent peu honorables de la part du groupe SOMIKA ; ils laissent entendre en particulier la propension des forces de l’ordre à s’aligner systématiquement sur les positions de ladite société pour les traquer et les dépouiller de leurs biens.
Nous y reviendrons…
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